Le pétrole reste en hausse, le marché craint l'impact de sanctions contre la Russie
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 107,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 33 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 9 cents, à 99,69 dollars.
Le principal soutien pour le Brent continue d'être la situation en Crimée, le Président Barack Obama et les autres dirigeants des pays du G7 réfléchissant à de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie, expliquait Joe Conlan, analyste du cabinet Inenco.
Le président américain Barack Obama a confirmé mardi que des sanctions économiques étaient en préparation par les États-Unis, en coordination avec les Européens, dans les secteurs de l'énergie, la finance, les ventes d'armes ou le commerce.
Les opérateurs redoutaient donc l'impact sur le marché du brut d'une escalade des tensions entre les Occidentaux et la Russie, malgré l'interdépendance de l'Europe et de la Russie en la matière. La Russie, l'un des plus gros producteurs mondiaux d'hydrocarbures, fournit environ 30% des importations de gaz et de pétrole de l'Union européenne. Ses livraisons de brut en l'Europe représentent environ 70% de ses exportations totales d'or noir.
Par ailleurs, les opérateurs du marché pétrolier nord-américain restaient préoccupés par la fermeture d'un important couloir d'approvisionnement en brut au Texas.
Les inquiétudes concernant la fermeture du Houston Ship Channel et son impact sur l'approvisionnement des raffineries dans la région continuent à porter les prix, indiquait ainsi John Kilduff, de Again Capital.
Ce couloir de navigation reliant le golfe du Mexique au port de Houston (Texas, sud) est considéré comme crucial dans le marché de l'énergie aux États-Unis, du fait des très nombreuses raffineries présentes dans la région.
Il a été fermé ce week-end à la suite d'une collision entre une barge et un navire, qui a provoqué la formation d'une importante nappe de pétrole.
Quelque 3,7 millions de barils de brut rentrent aux États-Unis chaque jour via ce couloir, tandis que 2,1 millions de barils en sortent, ont rappelé les experts de Commerzbank, citant les chiffres du département de l'Énergie américain (DoE).
Enfin, les investisseurs attendaient la parution mardi d'un rapport sur les stocks pétroliers américains de la fédération professionnelle API, qui est publié un jour avant le rapport officiel du DoE.
Selon les analystes de Commerzbank, le consensus général est que les stocks de brut ont augmenté de 2,7 millions de barils la semaine dernière.