Le cours du brent monte, le marché craint un impact de la crise en Crimée
Londres: Les prix du pétrole montaient mardi en cours d'échanges européens, les investisseurs s'inquiétant des conséquences sur le marché pétrolier d'éventuelles nouvelles sanctions contre la Russie dans le cadre de la crise en Crimée.
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 107,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 30 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 36 cents, à 99,96 dollars.
Le principal soutien pour le Brent continue d'être la situation en Crimée, le Président Barack Obama et les autres dirigeants des pays du G7 réfléchissant à de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie, expliquait Joe Conlan, analyste du cabinet Inenco.
Lundi, le président américain et ses alliés ont annulé le sommet du G8 prévu en juin à Sotchi afin de sanctionner la Russie pour son intervention dans la péninsule, d'où Kiev a décidé de retirer ses dernières troupes.
Les pays du G7 ont en outre prévenu Moscou qu'ils étaient prêts à renforcer les sanctions en cas d'escalade en Ukraine, dans un communiqué commun diffusé à l'issue d'une réunion extraordinaire lundi à La Haye.
Les opérateurs continuaient donc à redouter l'impact sur le marché du brut d'une escalade des tensions entre les Occidentaux et la Russie, malgré l'interdépendance de l'Europe et de la Russie en la matière.
La Russie, l'un des plus gros producteurs mondiaux d'hydrocarbures, fournit environ 30% des importations de gaz et de pétrole de l'Union européenne.
Plus tard dans la journée, les opérateurs se tourneront vers le rapport sur les stocks pétroliers américains de la fédération professionnelle API, qui est publié un jour avant le rapport officiel de département américain à l'Énergie (DoE).
Le consensus général est que les stocks de brut auront augmenté de 2,7 millions de barils lors de la semaine terminée le 21 mars, indiquaient les analystes de Commerzbank.
En cas d'un nouveau gonflement de ces stocks, il s'agirait de leur dixième semaine consécutive de hausse. Ils ont progressé de 26 millions de barils depuis janvier, ce qui pèse sur les cours du brut.
(©AFP)