New York: Les prix du pétrole reculaient peu après l'ouverture jeudi à New York, pénalisés par une hausse du dollar malgré une nouvelle baisse des stocks de brut au terminal pétrolier de Cushing, tombés à leur plus bas niveau en deux ans.
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 48 cents, à 99,89 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché continue à voir les effets de la conférence de presse de la Présidente de la Fed, la Réserve fédérale américaine, Janet Yellen, qui a surpris en laissant entendre que le resserrement des taux d'intérêt pourrait intervenir bien plus tôt que prévu, a expliqué John Kilduff, de Again Capital.
Or, cela a provoqué une hausse du dollar face aux autres grandes devises et a pesé sur l'ensemble des matières premières, dont le pétrole, a-t-il continué.
En effet, le hausse du billet vert pèse sur l'appétit des acheteurs en actifs libellés dans cette monnaie, comme l'or noir, pour les acheteurs munis d'autres devises.
Mme Yellen a indiqué qu'il pourrait être nécessaire de remonter les taux d'intérêt environ six mois après la fin des dernières injections de liquidités de la Fed dans le système financier, ce qui a été interprété comme aux alentours du deuxième trimestre 2015.
Des inquiétudes sur les perspectives économiques de la Chine, le deuxième consommateur mondial de brut, alimentées par une salve d'indicateurs décevants dernièrement, font aussi pression sur les prix, a estimé M. Kilduff.
La baisse des prix était cependant limitée par l'annonce mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE), dans son rapport hebdomadaire sur les stocks, d'une baisse des stocks du terminal de Cushing (Oklahoma, centre-sud), pour la septième semaine consécutive. Le terminal pétrolier contient l'or noir qui sert de référence au WTI.
Le niveau des réserves de Cushing est passé sous la barre des 30 millions de barils pour la première fois en deux ans.
Ce recul des réserves devrait se renforcer d'autant plus vite que les capacités de l'oléoduc Seaway, qui achemine des réserves du terminal pétrolier vers les raffineries du golfe du Mexique, devraient être doublées d'ici mai ou juin.
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