Le pétrole recule, désavantagé par la hausse du dollar
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 105,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 12 cents par rapport à la clôture de mercredi. Dans les échanges asiatiques, le Brent est tombé à son plus bas depuis début février, à 105,60 dollars.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 29 cents, à 100,08 dollars.
Les cours du brut étaient pénalisés par la hausse du dollar, qui a atteint jeudi son niveau le plus fort en deux semaines face à l'euro.
Le dollar bénéficiait des propos de la veille de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen, qui a suggéré une remontée des taux d'intérêt mi-2015.
Or, le renforcement de la monnaie américaine rend le baril libellé en dollars plus coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises.Les prix du pétrole limitaient toutefois leurs pertes, les propos de Janet Yellen ayant également eu pour effet de rassurer les investisseurs sur l'économie américaine, soulignait Joe Conlan, analyste du cabinet Inenco.
Les États-Unis sont le premier consommateur mondial de brut, absorbant un cinquième de la production mondiale.
Par ailleurs, un nouveau recul (de près d'un million de barils) des stocks de brut à Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis) la semaine dernière a particulièrement soutenu le WTI.
Comme l'a souligné mercredi l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA), ces stocks ont décliné de 29% (12 millions de barils) au cours des sept dernières semaines, tombant vendredi dernier à leur plus bas niveau depuis début 2012.
Les réserves de Cushing, qui servent de référence au WTI, avaient grimpé à des niveaux record l'année dernière, pesant ainsi sur le prix du brut américain.
Le recul des réserves de Cushing devrait s'accélérer alors que les capacités de l'oléoduc Seaway, qui achemine des réserves du terminal pétrolier vers les raffineries du golfe du Mexique, devraient être doublées d'ici mai ou juin.