Le pétrole monte un peu, le marché reste attentif à la Crimée et la Libye
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 106,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 11 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril grappillait 4 cents, à 98,12 dollars.
Le Brent a chuté fortement (lundi), alors que les sanctions de l'Union européenne (UE) contre la Russie ont semblé faibles, rappelait Joe Conlan, analyste du cabinet Inenco.
Cela a réduit le risque d'une baisse de l'offre russe conduisant à la baisse de la prime de risque sur le baril de brut, ajoutait-il.
Annoncées presque simultanément à Bruxelles et Washington, les sanctions européennes et américaines, plutôt symboliques, concernent un nombre limité de hauts responsables russes et ukrainiens pro-russes et épargnent a priori le président russe Vladimir Poutine.Ce dernier s'est dit prêt mardi à ratifier le rattachement de la péninsule de Crimée à la Russie, suite au référendum de dimanche qui a débouché sur un vote massif en faveur de cette annexion.
Le marché ne pense plus que la situation en Crimée est un problème maintenant que les Occidentaux ont à peine imposé des sanctions contre un groupe d'individus (..) et n'ont pas eu recours à des sanctions économiques, notamment dans le secteur du pétrole et du gaz, expliquaient les économistes de Commerzbank.
Les observateurs devraient se concentrer (mardi) sur le discours du président russe Vladimir Poutine, qui devait s'exprimer à partir de 11H00 GMT au Kremlin sur la Crimée, ajoutaient-ils.
Le marché gardait par ailleurs un oeil sur la situation en Libye, où la production de pétrole brut a de nouveau chuté aux alentours de 250.000 barils par jour selon plusieurs analystes.
Il n'y a aucun signe de normalisation de la production pétrolière, surtout compte tenu du fait que les terminaux pétroliers dans l'est du pays sont toujours occupés par les rebelles, estimait-on chez Commerzbank.
La production et l'exportation de pétrole en Libye est très perturbée depuis l'été, à cause de divers mouvements de protestations, notamment de la part de rebelles qui réclame l'autonomie de la région orientale de Libye.
Lundi, un pétrolier chargé de brut acheté illégalement aux rebelles libyens a été saisi par les forces spéciales de la marine américaine en Méditerranée.