Le brut tente de se reprendre mais reste en baisse sur la semaine
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 108,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,05 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 34 cents à 98,54 dollars.
"Les mauvaises données économiques en Chine (publiées cette semaine) et le référendum en Crimée ce dimanche alimentent de hauts niveaux d'aversion pour le risque", pénalisant ainsi les actifs jugés les risqués comme le pétrole, commentaient les analystes de Commerzbank.
La Chine a annoncé jeudi que sa production industrielle avait augmenté de 8,6% en janvier-février, sur un an, le rythme le plus faible depuis cinq ans.
Les ventes de détail ont elles grimpé de 11,8% en janvier-février, également sur un an, un taux lui aussi très inférieur aux prévisions des analystes (+13,5%), et le plus faible depuis trois ans.
Ces chiffres signalaient un ralentissement sensible de la Chine, deuxième économie mondiale ainsi que deuxième plus gros pays consommateur et premier importateur de pétrole au monde.
Les cours du pétrole restaient également attentifs à la situation en Ukraine, plus particulièrement dans la péninsule de Crimée, où est stationnée la flotte russe en Mer noire. Les habitants se prononceront dimanche sur une sécession de leur région et un rattachement à la Russie.
Sur la scène internationale, les Occidentaux jettent leurs dernières forces pour tenter d'infléchir la position de président russe Vladimir Poutine qui refuse de retirer les soldats déployés sur la péninsule.
Des sanctions occidentales pourraient perturber la livraison du pétrole et du gaz russe, dont une large partie est exportée vers l'Europe. En outre, 70% de ses exportations transitent par l'Ukraine.
Cependant, la crise ukrainienne n'avait pour l'instant qu'un faible effet sur les cours car "le marché ne s'attend de toute évidence pas à ce que les Occidentaux imposent après le référendum en Crimée des sanctions sur la Russie qui affecteraient les secteurs du pétrole et du gaz", estimait-on chez Commerzbank.
"La probabilité de sanctions sur le secteur de l'énergie est très faible, ainsi la réaction des prix (à la hausse) serait encore plus prononcée si elles étaient mises en place après tout", prévenaient tout de même les experts de Commerzbank.
Les cours de l'or noir profitaient tout de même de la révision à la hausse, pour le quatrième mois consécutif, des prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2014 par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), du fait d'une accélération probable de la croissance économique.
L'agence a tout de même prévenu que la crise en Ukraine pourrait peser sur ces perspectives.
De plus, "selon l'AIE, la croissance de l'offre devrait plus que largement suffire à satisfaire la demande cette année", écartant tout risque de pénurie, notaient les analystes de PVM.
afp/al
(AWP / 14.03.2014 18h21)