Le pétrole ouvre en hausse à New York, fébrile face à l'Ukraine
Vers 13H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril gagnait 61 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 98,81 dollars.
Le marché surveille de très très près ce qui se passe en Ukraine, c'est une situation assez éprouvante pour les nerfs. Et les courtiers ne veulent pas miser à la baisse au cas où il se passerait un gros événement ce week-end, soulignait Phil Flynn de Price Futures Group.
Les habitants de la péninsule ukrainienne de Crimée doivent en effet se prononcer dimanche lors d'un referendum sur leur rattachement à la Russie.
A 48 heures du scrutin, les Occidentaux tentent une dernière fois d'infléchir la position du Kremlin, qui accentue la pression en envoyant l'armée russe manoeuvrer aux portes de l'Ukraine.
Des sanctions occidentales pourraient perturber la livraison du pétrole et du gaz russe, dont une large partie est exportée vers l'Europe. L'Agence internationale de l'énergie a d'ailleurs prévenu que ces tensions pourraient peser sur les perspectives de demande mondiale.
L'organisme a toutefois relevé vendredi, pour le quatrième mois consécutif, sa prévision de demande mondiale de pétrole pour 2014, comme l'avait fait l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mercredi, du fait d'une accélération probable de la croissance économique. Un signe positif pour les cours du brut.
Pour Phil Flynn le marché a aussi réagi à l'annonce d'un léger recul des prix à la production en février aux États-Unis : cet indicateur montre que l'inflation reste à un niveau très faible, ce qui donne plus de marge de manoeuvre à la Fed (la banque centrale américaine) pour éventuellement freiner le rythme du ralentissement de son soutien à l'économie.