Le pétrole peine à rebondir dans un marché toujours prudent
Vers 11H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 107,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 58 cents à 98,78 dollars.
Les mauvaises données économiques en Chine (publiées cette semaine) et le référendum en Crimée ce dimanche alimentent de hauts niveaux d'aversion pour le risque, pénalisant ainsi les actifs jugés les risqués comme le pétrole, commentaient les analystes de Commerzbank.
La Chine annoncé jeudi que sa production industrielle avait augmenté de 8,6% en janvier-février, sur un an, le rythme le plus faible depuis cinq ans.
Les ventes de détail ont elles grimpé de 11,8% en janvier-février, également sur un an, un taux lui aussi très inférieur aux prévisions des analystes (+13,5%), et le plus faible depuis trois ans.Ces chiffres signalaient un ralentissement sensible de la Chine, deuxième économie mondiale ainsi que deuxième plus gros pays consommateur et premier importateur de pétrole au monde.
Les cours du pétrole restaient également attentif à la situation en Ukraine, plus particulièrement dans la péninsule de Crimée, où est stationnée la flotte russe stationnée en Mer noire. Les habitants se prononceront dimanche sur une sécession de leur région et un rattachement à la Russie.
Sur la scène internationale, les Occidentaux jettent leurs dernières forces pour tenter d'infléchir la position de président russe Vladimir Poutine qui refuse de retirer les soldats déployés sur la péninsule.
Des sanctions occidentales pourraient perturber la livraison du pétrole et du gaz russe, dont une large partie est exportée vers l'Europe. En outre, 70% de ses exportations transitent par l'Ukraine.
Cependant, la crise ukrainienne n'avait pour l'instant qu'un faible effet sur les cours car le marché ne s'attend de toute évidence pas à ce que les occidentaux imposent après le référendum en Crimée des sanctions sur la Russie qui affecteraient les secteurs du pétrole et du gaz, estimait-on chez Commerzbank.
La probabilité de sanctions sur le secteur de l'énergie est très faible, ainsi la réaction des prix (à la hausse) serait encore plus prononcée si elles étaient mises en place après tout, prévenaient tout de même les experts de Commerzbank.