Le brut ouvre en baisse à New York, espoir de cessez-le-feu en Libye
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 112,13 dollars, en repli de 66 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Le baril abandonnait quelques cents après s'être enchéri de plus de 2% avant le week-end, se rapprochant alors de 113 dollars pour la première fois depuis septembre 2008.
"La principale information de la journée porte sur un accord de paix en Libye, mais on se sait pas si Mouammar Kadhafi a accepté de quitter le pouvoir, ce qui est la première demande des rebelles", a observé Tom Bentz, de BNP Paribas.
Une délégation de l'Union africaine était à Benghazi (est) pour proposer au Conseil national de transition (CNT, représentant les rebelles) une "feuille de route" acceptée la veille par Mouammar Kadhafi et qui porte notamment sur un cessez-le-feu entre factions libyennes assorti d'un arrêt des frappes aériennes de l'Otan.
L'information a affaibli un marché qui s'inquiète de savoir quand la production libyenne sera de nouveau fonctionnelle. En temps normal, le pays produit 1,6 million de barils par jour, dont 1,3 million destinés à l'exportation.
"A l'évidence, cela va prendre du temps pour que la Libye revienne à son niveau maximal de 1,6 million de barils", a souligné Tom Bentz, en ajoutant tout de même que "le marché a survécu" jusqu'à présent sans cette production.
Par ailleurs, l'Arabie saoudite "a réaffirmé qu'elle pouvait produire 12,5 millions de barils par jour si le marché en avait besoin", ont rapporté de leur côté les analystes de Commerzbank.
"Ses capacités excédentaires sont donc toujours à 3-3,5 millions de barils par jour, même après les pertes de production en Libye. Cela signifie que la hausse des prix du pétrole est largement dirigée par la peur actuellement et non par de véritables goulets d'étranglement sur l'offre", ont-ils ajouté.
rp
(AWP/11 avril 2011 15h45)