Le pétrole tente de se reprendre mais le marché reste prudent
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 108,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, stable par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 31 cents à 98,30 dollars.
Le cours du WTI tentait de se reprendre jeudi après être tombé la veille en fin d'échanges européens à 97,55 dollars le baril, son niveau le plus faible en près de cinq semaines.
Depuis le début de la semaine, les cours de l'or noir sont plombé par des inquiétudes sur la demande de pétrole de la Chine (deuxième plus gros consommateur et premier importateur au monde) après la publication d'indicateurs macroéconomiques décevants et de nature à faire craindre aux investisseurs un ralentissement plus marqué qu'attendu de la croissance économique chinoise, qui est vue comme le moteur de la croissance mondiale.
Ce mouvement de baisse des prix a été accentué mercredi par l'annonce par le département américain de l'Énergie (DoE) d'une hausse bien plus forte que prévu des stocks de brut aux États-Unis lors de la semaine achevée le 7 mars.Ces chiffres ont renforcé l'idée que les niveaux élevés de production distancent la croissance économique, ce qui est un élément de nature à peser sur les prix à court terme en alimentant des inquiétudes sur la demande énergétique des États-Unis, notait Jonathan Sudaria, analyste chez Spreadex.
Cependant, le pétrole continuait tout de même d'être soutenu par la situation en Crimée, à trois jours d'un référendum sur l'avenir de la péninsule, désormais quasiment coupée du reste de l'Ukraine.
L'évolution de la situation est scrutée par les investisseurs car 70% des exportations russes de gaz et de pétrole vers l'Europe transitent par l'Ukraine.