Le pétrole amorce un léger rebond dans un marché attentif à l'offre
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 108,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 19 cents à 101,31 dollars.
Lundi, le marché a effacé ses (récents) gains, plombé par la publication de données décevantes en Chine, deuxième économie mondiale, dont un déficit commercial surprise de 22,98 milliards de dollars en février, notait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
Les investisseurs scrutaient mardi la situation en Libye, qui supportait les cours, alors que les autorités ont menacé de recourir à la force contre un pétrolier battant pavillon nord-coréen qui aurait de façon illégale chargé une cargaison de pétrole achetée aux rebelles qui bloquent depuis des mois les terminaux du pays, observaient des analystes.
Les autorités libyennes ont annoncé lundi avoir arraisonné un pétrolier battant pavillon nord-coréen dans l'est libyen, mais celui-ci aurait échappé mardi à son escorte.Une fin pacifique et permanente au blocage des terminaux pétroliers (qui dure depuis l'été dernier) semble de moins en moins envisageable, ce qui rend peu réaliste la perspective d'un retour à la normale de la production dans un futur proche, commentaient les analystes de Commerzbank.
Les gardes des installations pétrolières libyennes bloquent depuis fin juillet les principaux terminaux pétroliers de l'est du pays. Cette crise a provoqué la chute de la production libyenne à 250.000 barils par jour contre près de 1,5 million de barils par jour en temps normal.
Les investisseurs continuaient par ailleurs de surveiller l'évolution de la situation en Ukraine, par où transitent quelque 70% des exportations russes de gaz et de pétrole vers l'Europe.
Le président ukrainien déchu Viktor Ianoukovitch, réfugié en Russie, doit s'exprimer mardi devant la presse, au lendemain d'une contre-offensive diplomatique de Moscou pour régler la crise en Ukraine où les russophones de Crimée menacent de faire sécession.