Le pétrole baisse après des données chinoises décevantes
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 108,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 98 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,41 dollar, 101,17 dollars.
La Chine a enregistré en février un déficit commercial surprise de 22,98 milliards de dollars, selon des chiffres publiés samedi par les douanes, qui mettaient cependant en avant des facteurs saisonniers avec l'impact des congés du Nouvel an lunaire.
La forte baisse des exportations chinoises en février alimente des craintes d'un ralentissement (de la reprise) de l'économie mondiale, commentaient les analystes de Commerzbank.
La publication de cet indice intervient alors que la production manufacturière du pays connaît ces derniers mois un net ralentissement, et que le gouvernement a annoncé mercredi avoir reconduit pour 2014 un objectif de croissance économique de 7,5%, ce qui serait s'il se concrétise, le plus bas taux de croissance de la Chine depuis près d'un quart de siècle.La vigueur de la croissance économique chinoise est particulièrement scrutée par les investisseurs sur les marchés de l'énergie car la Chine est le deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde, et le premier importateur mondial.
Par ailleurs, les investisseurs scrutaient toujours la situation en Ukraine par où transitent 70% des exportations russes de gaz et de pétrole vers l'Europe.
Les forces russes consolident jour après jour leur position en Crimée, ce qui rend plus difficile la possibilité pour les autorités ukrainiennes de réintégrer un jour la péninsule.
Mais pour l'instant, Russes et Ukrainiens ont déclaré chercher une solution diplomatique autour de la péninsule séparatiste de la Crimée dont Vladimir Poutine a défendu le droit d'être rattachée à la Russie, tandis que Kiev en appelait aux États-Unis pour faire cesser l'agression.
Lundi, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie va faire des propositions aux Occidentaux pour un règlement de la crise en Ukraine.
Pour les marchés, la seule chose qui importe est le risque de guerre, mais celui-ci ne semble pas être pour l'instant à l'ordre du jour, notait David Hufton, analyste chez PVM.
Pour M. Hufton, les investisseurs n'intègrent pas de prime de risque aux cours car l'interdépendance économique de l'Occident (avec la région) est trop élevée pour qu'il y ait une réponse plus forte que des paroles et quelques sanctions.