Le brut ouvre en net recul à New York, plombé par des chiffres chinois
Vers 13H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril cédait 1,50 USD sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), cotant 101,08 USD.
"La sortie de chiffres très décevants sur la balance commerciale de la Chine, que ce soit du côté des exportations comme des importations de brut, met le marché du pétrole sous pression ce matin", a relevé Bob Yawger, de Mizuho Securities.
La Chine a enregistré en février un déficit commercial surprise de 22,98 milliards de dollars, selon des chiffres publiés samedi par les douanes.
La deuxième économie mondiale a enregistré une chute inattendue de 18,1% de ses exportations en février, sur une base annuelle.
Même si ces chiffres ont été influencés par le facteur saisonnier des congés du Nouvel an lunaire, "cette chute des exportations chinoises fait craindre un ralentissement de l'économie mondiale", ont souligné les experts de la banque Commerzbank.
Du côté de la demande, "les importations de brut de la Chine ont reculé de 18%, à 6,01 millions de barils par jour", ont aussi relevé les analystes, "même si cela peut s'expliquer par les importations record du mois de janvier".
Inquiétant aussi le marché, la hausse des prix a nettement ralenti en février au sein du géant asiatique, à 2,0% contre 2,5% en janvier.
"Ces chiffres renforcent la conviction que le moteur de la croissance mondiale commence à ralentir", a commenté Matt Smith, de Schneider Electric.
D'autre part, "sur le front géopolitique, les tensions restent élevées en Ukraine mais elle n'empirent pas, ce qui soulage quelque peu" les craintes concernant l'approvisionnement en brut dans la région, a estimé Bob Yawger.
Quelque 70% des exportations russes de gaz et de pétrole vers l'Europe transitent par l'Ukraine.
Les forces russes consolident jour après jour leur position en Crimée, ce qui rend plus difficile la possibilité pour les autorités ukrainiennes de réintégrer un jour la péninsule.
Mais pour l'instant, Russes et Ukrainiens ont déclaré chercher une solution "diplomatique" autour de la péninsule séparatiste de la Crimée dont Vladimir Poutine a défendu le droit d'être rattachée à la Russie, tandis que Kiev en appelait aux États-Unis pour faire cesser "l'agression".
afp/al
(AWP / 10.03.2014 15h07)