Le pétrole monte, aidé par les bons chiffres de l'emploi US
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 108,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 76 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 96 cents, 102,52 dollars.Les créations d'emplois aux États-Unis en février ont affiché une hausse plus forte que prévu, avec 175.000 nouveaux emplois contre 163.000 attendus, même si le taux de chômage est légèrement remonté, à 6,7% contre 6,6% en janvier.
Malgré ce rebond du chômage, la hausse plus prononcée qu'attendu des créations de postes est un soulagement, commentait Matt Smith de Schneider Electric.
Les acteurs du marché craignaient que le mauvais temps entraîne un ralentissement de l'économie, ce qui n'est apparemment pas le cas, détaillait-il.Un chiffre positif sur le marché du travail est habituellement bien accueilli par les courtiers du marché de l'énergie car il laisse anticiper un regain de vigueur de la consommation de brut chez le premier consommateur mondial d'or noir.
Par ailleurs, le marché gardait un oeil sur les développements en Ukraine, rappelait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
La Crimée, péninsule ukrainienne de deux millions d'habitants en majorité russophone, a demandé jeudi à Vladimir Poutine son rattachement à la Russie, nouvelle étape vers une partition de l'Ukraine.
Cette annonce a été suivie dans la soirée d'un entretien téléphonique d'une heure entre les présidents américain et russe alors que les Occidentaux ont annoncé de nouvelles sanctions économiques et diplomatiques contre Moscou.
Les investisseurs s'interrogent sur l'impact de ces sanctions à l'encontre de la Russie, premier producteur mondial de brut et deuxième producteur mondial de gaz naturel.
Quelque 30% des importations européennes de gaz et presque 35% des importations européennes de pétrole proviennent de la Russie, rappelaient les économistes de Commerzbank.