Le pétrole hésite, le marché attend l'emploi américain
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 107,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 22 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 4 cents, à 101,60 dollars.Les acteurs du marché (pétrolier) vont se tourner vers les données macroéconomiques, avec le rapport sur l'emploi américain attendu vendredi à 13H30 GMT, indiquait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
Un renforcement du dollar pourrait rajouter un peu de pression sur le brut, selon comment ressort le rapport, ajoutait-il.
Si les chiffres de l'emploi étaient meilleurs qu'attendus, cela conforterait la politique de réduction des aides monétaires de la Réserve fédérale américaine (Fed), renforçant donc le dollar.En effet, la valeur de la monnaie américaine se trouvant diluée par les injections massives de liquidités de la Fed (actuellement de 65 milliards de dollar par mois), la perspective de leur disparition à terme soutient le billet vert.
Et un dollar plus fort rendrait le baril libellé dans la monnaie américaine plus coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, le marché gardait un oeil sur les développements en Ukraine, rappelait M. Kryuchenkov.
La Crimée, péninsule ukrainienne de deux millions d'habitants en majorité russophone, a demandé jeudi à Vladimir Poutine son rattachement à la Russie, nouvelle étape vers une partition de l'Ukraine.
Cette annonce a été suivie dans la soirée d'un entretien téléphonique d'une heure entre les présidents américain et russe alors que les Occidentaux ont annoncé de nouvelles sanctions économiques et diplomatiques contre Moscou.