Le patron de Shell appelle l'Ecosse à rester au sein du Royaume-Uni
Nous sommes habitués à travailler dans des environnements politiques et économiques incertains mais si l'on a le choix, nous voulons savoir de la manière le plus précise possible à quoi ressembleront les conditions d'investissement dans 10 ou 20 ans, a déclaré Ben van Beurden, lors de la réception annuelle du groupe à Londres.
C'est pourquoi nous sommes favorables au maintien par le Royaume-Uni de la place qu'il a de longue date au coeur de l'Union Européenne: cela amène plus de certitude et de stabilité pour les investissements, a-t-il souligné.C'est pour des raisons similaires que nous voudrions voir l'Ecosse rester au sein du Royaume-Uni. Shell est engagé de longue date en Mer du Nord, et donc en Ecosse, et nous continuons à y investir plus d'un milliard de livres (1,2 milliard d'euros) chaque année, a-t-il insisté.
Début février, Bob Dudley, le patron de BP, autre géant pétrolier, avait souligné pour sa part les grandes incertitudes et les coûts que pourrait représenter pour son groupe une éventuelle indépendance de l'Ecosse.
La question de la répartition des réserves en hydrocarbures de la mer du Nord fera l'objet d'âpres négociations si l'Ecosse devient indépendante. Selon le gouvernement indépendantiste écossais, elles sont très majoritairement situées dans ce qui constitueraient les eaux territoriales écossaises.Les Ecossais doivent se prononcer le 18 septembre pour ou contre l'indépendance de leur province, qui fait partie depuis trois siècles du Royaume-Uni au sein duquel elle jouit d'une forte autonomie.
Une indépendance qui reste loin d'être acquise. Le dernier sondage publié le 23 février a montré que 37% des 1.004 Ecossais interrogés comptaient voter en faveur de l'indépendance contre 49% prêts à voter non au référendum.
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