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Le brut au-dessus de 125 USD à Londres, au plus haut depuis août 2008

petrole_afp_londresLondres : Les cours du pétrole poursuivaient leur forte progression vendredi en fin d'échanges européens, évoluant à leurs plus hauts niveaux depuis l'été 2008, dans un marché toujours soutenu par le conflit libyen et s'inquiétant de possibles perturbations de la production au Nigeria.

 


Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai ressortait à 125,33 dollars, en hausse de 2,66 dollars par rapport à la clôture de jeudi. Il est monté un peu plus tôt jusqu'à 125,79 dollars, un sommet depuis le 1er août 2008.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance progressait de 1,28 dollar à 111,58 dollars, après avoir atteint 111,90 dollars, son plus haut niveau depuis septembre 2008.

"Un autre jour et une nouvelle envolée des prix du pétrole... Tous les yeux restent tournés vers la Libye et les informations pour ceux qui espéraient une reprise rapide des exportations de brut libyen (par les rebelles) ne sont pas bonnes", observait David Hufton, analyste du courtier PVM.

Les combats entre insurgés et forces loyalistes de Mouammar Kadhafi se poursuivaient autour du port pétrolier de Brega (Est du pays), alors que les inquiétudes grandissent quant au risque d'un enlisement du conflit.

"Les dernières informations suggèrent qu'il y a eu des attaques par les forces pro-Kadhafi sur des champs de pétrole" contrôlés par les rebelles, entraînant "la fermeture de trois champs de pétrole: Misla, Waha et Sarir", a rapporté Amrita Sen, de Barclays Capital.

Ces trois champs produisaient environ 100'000 barils par jour dernièrement, pour une capacité de production combinée environ quatre fois supérieure, a précisé l'analyste.

Avant l'éclatement du conflit, la Libye produisait 1,6 million de barils par jour et exportait principalement vers l'Europe, où sa qualité de brut très léger en soufre est très prisée des raffineurs.

La situation au Nigeria, membre comme la Libye de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et plus gros producteur d'or noir du continent africain, plaçait également les investisseurs sur la défensive.

La commission électorale indépendante du pays a annoncé jeudi le troisième report des élections législatives dans un peu plus de 10% des circonscriptions, faute d'avoir réussi à régler des problèmes logistiques à temps pour le scrutin initialement prévu samedi.

"Le marché est soutenu par l'inquiétude que ce processus électoral ne conduise à une vague de violences dans le pays, entraînant des perturbations de la production pétrolière, ce qui a déjà été le cas à plusieurs reprises lors d'élections précédentes dans le pays", expliquait Filip Petersson, de la banque suédoise SEB.

La production nigériane (environ 2,1 millions de barils par jour) est d'autant plus surveillée par les opérateurs qu'elle est d'une qualité équivalente au brut libyen.

Enfin, le net affaiblissement de la monnaie américaine, qui est tombée vendredi à son plus bas niveau depuis janvier 2010 face à l'euro, confortait la montée des cours du baril, rendant plus attractifs les achats de brut libellés en dollars.

"Cependant, les cours du brut se sont fortement envolés au cours des derniers jours, avec une progression de 10% sur la semaine, ce qui laisse la porte ouverte à d'éventuelles prises de bénéfices", notamment au cas où "les menaces de violences au Nigeria ne se concrétisent pas", avertissait cependant M. Petersson.

rp

(AWP/08 avril 2011 18h45)

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