Le pétrole poursuit sa correction sur fond d'apaisement en Ukraine
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 109,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,78 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,50 dollar, à 103,42 dollars.La baisse des tensions (autour de l'Ukraine) a également été sensible sur le marché pétrolier, avec le prix du Brent tombant sous les 110 dollars, après avoir atteint un maximum de plus de 113 dollars (lundi), signalait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Lors d'une rencontre avec la presse à son domicile de Moscou, le président russe Vladimir Poutine a certes dénoncé un coup d'État et une prise de pouvoir par les armes en Ukraine. Mais il a aussi estimé que l'envoi de troupes russes dans le pays n'était pas nécessaire pour le moment et il a ordonné aux troupes russes qui effectuaient des exercices militaires inopinés en Ukraine de rentrer dans leurs bases.
Du coup, les cours du pétrole effaçaient l'essentiel de leurs gains effectués la veille, qui les avaient portés à des plus hauts en cinq mois pour le WTI et en deux mois pour le Brent.De plus, selon Michael Wittner, analyste de la Société générale, les inquiétudes du marché pétroliers étaient exagérées.
Si la Russie arrêtait ses exportations de pétrole brut à travers l'Ukraine, ils se feraient plus de mal à eux-même qu'à l'Ukraine, estimait-il.
Et des sanctions envers les activités pétrolière et gazière russes sont peu probables du fait de la dépendance considérable de l'Europe au pétrole et au gaz russes, poursuivaient les experts de Commerzbank.
De plus, après un hiver relativement doux dans une grande partie de l'Europe, les stocks énergétiques sont abondants et les météorologues prévoient un printemps chaud ce qui devrait limiter la demande, ajoutait-on chez Commerzbank.
Par ailleurs, les acteurs du marché pétrolier se préparaient à la publication mercredi du rapport hebdomadaire des autorités américaines sur les stocks pétroliers aux États-Unis.
Selon Addison Armstrong, de Tradition Energy, les stocks de brut auraient augmenté de 1 million de barils tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient reculé de respectivement 1,2 million et 1 million de barils.