Le pétrole ouvre en baisse à New York, espèrant une accalmie en Ukraine
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril cédait 1,19 dollar à 103,73 dollars le baril, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
On observe exactement l'inverse de ce qui s'est passé hier quand la crainte d'une escalade des tensions entre la Russie et l'Ukraine avait fait bondir les cours du brut de plus de deux dollars, remarquait Robert Yawger de Mizuho Securities USA. La situation semble s'apaiser un peu ce mardi, expliquait-il. Les marchés ont été très sensibles à l'annonce du retour dans leurs bases des troupes russes qui effectuaient des exercices militaires près de la frontière ukrainienne, et par le fait que Poutine ne semble pas avoir envie de faire de la Crimée une nouvelle province russe. L'idée d'un conflit armé est pour l'instant écartée, les bruits de bottes s'éloignent.
Dans ses premières déclarations publiques depuis la destitution le 22 février par le Parlement ukrainien à Kiev du président pro-russe Viktor Ianoukovitch, M. Poutine a de fait nié mardi que les forces russes étaient intervenues dans l'ex-république soviétique.
Tout en soulignant que la Russie se réservait le droit de recourir à tous les moyens pour protéger ses citoyens dans ce pays plongé dans une grave crise politique, il a aussi estimé que l'envoi de troupes russes n'était pas nécessaire pour le moment.Ces déclarations sonnent comme un signe d'apaisement pour les investisseurs qui avaient craint la veille que les exportations de la Russie, deuxième producteur mondial de gaz naturel et premier producteur mondial de brut, ne soient affectées par des violences ou par des sanctions économiques imposées par les Occidentaux.
Les courtiers se préparent par ailleurs à la publication mercredi du rapport hebdomadaire des autorités américaines sur les réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis. On s'attend à une hausse des stocks de brut et une baisse des produits raffinés en raison des travaux de maintenance effectués en ce moment dans les raffineries, soulignait Matt Smith de Schneider Electric.
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