Ouverture en nette hausse à New York, à plus de 111 dollars
Vers 13H25 GMT (15H25 HEC), sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 111,25 dollars, en hausse de 95 cents par rapport à la veille.
Le baril est monté jusqu'à 111,90 dollars, un nouveau sommet depuis septembre 2008. A Londres, le baril de Brent évoluait au plus haut depuis l'été 2008, à près de 125 dollars.
"La situation en Libye est très déconcertante", a reconnu Andy Lipow, de Lipow Associates.
"La sécurité dans les régions productrices de brut est compromise, et cela rend très difficile de relancer la production de pétrole à court terme", a ajouté l'analyste.
Les combats se poursuivaient entre les forces du colonel Mouammar Kaddhafi et les rebelles.
"Les dernières informations dans les médias suggèrent qu'il y a eu des attaques par les forces pro-Kaddhafi sur des champs de pétrole contrôlés par les anti-Kaddhafi dans le sud-est de la Libye ces derniers jours, qui ont causé la fermeture de trois champs de pétrole: Misla, Waha et le dernier Sarir", a expliqué Amrita Sen, de Barclays Capital.
Ces trois champs produisaient environ 100'000 barils par jour dernièrement, pour une capacité de production combinée environ quatre fois supérieure, a précisé l'analyste.
Avant l'éclatement du conflit, la Libye produisait 1,6 million de barils par jour, dont 1,3 million destinés à l'exportation.
Autre tension du côté de l'offre, les élections au Nigeria plaçaient les investisseurs sur la défensive.
Les élections législatives au Nigeria se dérouleront samedi dans la quasi-totalité des circonscriptions du premier producteur de brut en Afrique, avec des reports dans quelques autres.
Les observateurs craignent, à l'image de précédentes élections, que ce rendez-vous n'amène son lot de violence, en particulier dans la région productrice du delta du Niger.
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(AWP/08 avril 2011 16h05)