Le pétrole poursuit sa chute dans un climat d'aversion au risque
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 108,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 79 cents par rapport à la clôture de mercredi. Vers 16H30 GMT, le Brent est tombé à 108,65 dollars le baril, son plus bas en un peu plus d'une semaine.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 63 cents, à 101,96 dollars.Le Brent a chuté sous les 109 dollars le baril (jeudi) en raison d'une augmentation de l'aversion au risque et d'inquiétudes sur la demande, indiquaient les économistes de Commerzbank.
Avec ce penchant général pour l'aversion au risque et les inquiétudes sur les perspectives économiques en Chine, il y a peu de catalyseurs pour une hausse des prix du pétrole, abondait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Des inquiétudes sur un ralentissement de la croissance en Chine ont récemment ressurgi, ce qui pénalise le marché pétrolier.La deuxième économie mondiale est en effet le deuxième consommateur mondial d'or noir et l'un des principaux moteurs de la croissance de la demande mondiale de pétrole.
De plus, les prix du brut étaient pénalisés par les inquiétudes qu'un radoucissement des températures aux États-Unis ne diminue la demande de fioul de chauffage et n'enlève un soutien clé pour le pétrole, indiquaient les experts d'Investec.
En effet, les cours du pétrole ont fortement progressé ces dernières semaines, surtout le WTI, à cause de la forte demande de chauffage aux États-Unis, où l'hiver est extrêmement rigoureux cette année.
Nous prévoyons que les prix du pétrole vont diminuer au printemps avec la fin du temps froid aux États-Unis et le ralentissement de la production des raffineries pour cause de maintenance, prévoyait-on chez Commerzbank.
Le ralentissement de la demande de chauffage aux États-Unis est déjà sensible, puisque les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont légèrement augmenté la semaine dernière dans le pays, selon les chiffres publiés mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE).