Le pétrole recule en raison de craintes sur la demande
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 108,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 55 cents par rapport à la clôture de mercredi. Vers 10H00 GMT, le Brent est tombé à 108,81 dollars, son plus bas niveau en un peu plus d'une semaine.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 4 cents, à 102,55 dollars.Le Brent a chuté sous les 109 dollars le baril (jeudi) en raison d'une augmentation de l'aversion au risque et d'inquiétudes sur la demande, indiquaient les économistes de Commerzbank.
Les prix du brut étaient pénalisés par les inquiétudes qu'un radoucissement des températures aux États-Unis ne diminue la demande de fioul de chauffage et n'enlève un soutien clé pour le pétrole, abondaient les experts d'Investec.
En effet, les cours du pétrole ont fortement progressé ces dernières semaines, surtout le WTI, à cause de la forte demande de chauffage aux États-Unis, où l'hiver est extrêmement rigoureux cette année. Nous prévoyons que les prix du pétrole vont diminuer au printemps avec la fin du temps froid de l'hiver aux États-Unis et le ralentissement de la production des raffineries pour cause de maintenance, prévoyait-on chez Commerzbank.
Le ralentissement de la demande de chauffage aux États-Unis est déjà sensible, puisque les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont légèrement augmenté la semaine dernière dans le pays, selon les chiffres publiés mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE).
Ces stocks ont en effet progressé de 300.000 barils, surprenant les analystes qui tablaient sur un nouveau recul de 1 million de barils.
Toutefois, comme le notait les experts de Commerzbank le WTI s'en sort mieux (que le Brent jeudi) et continue de s'échanger au dessus des 102 dollars le baril.
La référence américaine du brut restait en effet soutenue par un nouveau recul des stocks de brut au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis) la semaine dernière.
Ces stocks, qui ont gonflé à des niveaux record l'an dernier, sont surveillés de près par les courtiers après la mise en route fin janvier de la partie sud de l'oléoduc Keystone qui les relie aux raffineries du golfe du Mexique.