Le pétrole monte, dopé par le recul des stocks de brut de Cushing
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril, a gagné 76 cents, à 102,59 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a fini quasi stable à 109,52 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en très légère hausse de 1 cent par rapport à la clôture de mardi.
La parution du rapport hebdomadaire du Département de l'Energie américain (DoE) a redonné de la vigueur aux prix du brut coté à New York dans la matinée en faisant état de chiffres de bon augure pour la demande du premier consommateur de brut de la planète.
Les réserves de brut du pays ont enregistré une hausse largement moins importante que prévu, progressant de 100.000 barils, soit huit fois moins que prévu en moyenne par les analystes.
Plus fondamentalement, le DoE a montré que les stocks continuaient à décroître au terminal pétrolier de Cushing, dans l'Oklahoma, ce qui a soutenu les cours, a relevé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Les réserves du terminal pétrolier de Cushing, qui servent de référence au WTI, ont à nouveau reculé la semaine dernière, diminuant de 1,1 million de barils par rapport à la semaine précédente, à 34,8 millions de barils. En raison de l'inadéquation des infrastructures d'acheminement de brut, ces stocks avaient gonflé à des niveaux record l'an dernier, pesant sur les cours du pétrole américain. Mais depuis la mise en route en janvier d'une extension de la partie sud de l'oléoduc Keystone, l'acheminement de volumes croissants de brut jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique a permis d'entamer une décongestion progressive de ce terminal.
Le nouveau recul de ces stocks est un nouveau signe que le WTI est en route vers une normalisation en tant que brut mondial de référence aux côtés du Brent, comme le montre la baisse croissante de l'écart entre ses prix et ceux du brut londonien, a commenté Matt Smith, analyste en matières premières de Schneider Electric.
La différence des prix entre les prix du WTI et du Brent évolue depuis lundi à des niveaux plus vus depuis début octobre, a relevé Bob Yawger, de Mizuho Securities.
D'autre part, bien que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) aient légèrement augmenté de 300.000 barils, mettant contre toute attente un terme à une série de six semaines de recul consécutives, elles restent en chute de 9,0% sur un an.
La demande en produits distillés continue à être forte en raison des températures très froides que connaissent les Etats-Unis par vagues successives depuis le début de l'année, a précisé M. Lipow. Et cela devrait durer puisque l'on prévoit encore une dizaine de jours d'un tel climat, a-t-il ajouté.