Le brut monte légèrement à New York avant le rapport sur les stocks US
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril, gagnait 37 cents, à 102,20 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Des attentes d'un nouveau resserrement de l'offre en produits pétroliers redonnaient du souffle aux cours mercredi matin, peu avant la publication du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de brut aux Etats-Unis lors de la semaine terminée le 21 février.
Si les experts interrogés par l'agence Dow Jones tablaient sur une progression de 800'000 barils cette semaine-là, ils prévoyaient une baisse des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) et d'essence de respectivement 1 million de barils et 1,1 million de barils.
Un recul des stocks d'or noir tend à favoriser une hausse des prix car il est jugé de bon augure pour la vigueur de la demande du premier consommateur mondial de brut.
Plus marquant encore pour les opérateurs, la fédération professionnelle API, qui publie traditionnellement ses propres statistiques sur les réserves de brut aux Etats-Unis à la veille des chiffres officiels, a fait état d'une diminution de 1,1 million de barils la semaine dernière des stocks de brut à Cushing.
Or, les réserves du terminal pétrolier de Cushing servent de référence au WTI. En raison de l'inadéquation des infrastructures d'acheminement de brut, ces stocks avaient gonflé à des niveaux record l'an dernier, pesant sur les cours du pétrole américain. Mais la mise en route en janvier d'une extension de la partie sud de l'oléoduc Keystone a permis de commencer le processus de décongestion de Cushing en permettant d'acheminer des volumes croissants de brut jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique.
S'il était confirmé par le DoE, "le nouveau recul des stocks de Cushing serait un nouveau signe que le WTI est en route vers une normalisation en tant que brut mondial de référence aux côtés du Brent, comme le montre la baisse croissante de l'écart entre ses prix et ceux" du brut londonien, a commenté Matt Smith, analyste en matières premières de Schneider Electric.
La différence des prix entre les prix du WTI et du Brent évolue depuis lundi à des niveaux plus vus depuis début octobre, a relevé Bob Yawger, de Mizuho Securities.
"Au vu des réserves de plus en plus étroites en produits distillés aux Etats-Unis et des prévisions de températures encore plus basses aux Etats-Unis, les risques de forte baisse des prix sont assez faibles", en particulier pour le WTI, ont estimé les experts de Commerzbank.
afp/rp
(AWP / 26.02.2014 15h52)