Le pétrole rebondit, conséquence du froid aux USA et des tensions géopolitiques
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 110,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 73 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 1,12 dollar, à 103,32 dollars.
Le retour du gel cette semaine (aux États-Unis) soutient le marché pétrolier puisque la demande en énergie devrait de nouveau augmenter, remarquait John Kilduff, de Again Capital.
Les États-Unis connaissent depuis le début de l'année un hiver particulièrement rigoureux, marqué par une série de tempêtes de neige et de vagues de froid polaires dans le nord-est et le centre du pays, ce qui a nettement augmenté la demande en produits distillés.
Selon le département américain de l'Énergie (DoE), les stocks de produits distillés (qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage) sont d'ailleurs ressortis en recul de 8,8% sur un an lors de la semaine achevée le 14 février.De son côté, le Brent était soutenu par les attentes d'une demande revigorée dans les pays industrialisés et les pays émergents, selon les analystes d'Investec.
Lors d'un sommet à Sydney ce week-end, les pays membres du G20, qui représentent quelque 85% de l'économie mondiale, se sont en effet fixé pour objectif d'augmenter la croissance de deux points de pourcentage supplémentaires d'ici à 2018, soit 2.000 milliards de dollars supplémentaires de Produit intérieur brut (PIB).
Enfin, les prix du brut étaient toujours aidés par des tensions au sein d'importantes zones de production pétrolière en Afrique.
En Libye, la Compagnie nationale de pétrole (Noc) a annoncé dimanche que la production pétrolière du pays avait chuté à 230.000 barils par jour (bpj), contre 570.000 bpj début janvier, après la fermeture du champ pétrolier d'al-Charara (Sud).
Depuis le mois de juillet, les principaux terminaux pétroliers de l'est de la Libye sont bloqués par des manifestants, faisant chuter drastiquement la production, estimée en temps normal à 1,5 million de bpj.
Au Soudan du Sud, la production de brut accusait un net recul alors que les rebelles ont repris la semaine dernière la ville sud-soudanaise de Malakal, capitale de l'État pétrolier du Haut-Nil (nord-est).