Le pétrole baisse un peu, prises de bénéfices mais optimisme sur la demande
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 108,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 11 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 4 cents, à 100,33 dollars.Les investisseurs prenaient jeudi quelques bénéfices après une forte hausse des cours du pétrole depuis le début de la semaine.
Le WTI a en effet clôturé mercredi à son plus haut niveau depuis quatre mois, à 100,37 dollars, tandis que le Brent avait frôlé en début de semaine les 110 dollars le baril - un niveau inconnu depuis début 2014.
Selon Michael Hewson, analyste de CMC Markets, les cours du brut étaient également sous pression de mauvais indicateurs américains.Ainsi, les ventes au détail aux États-Unis ont accusé un recul surprise en janvier tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage sont reparties à la hausse pour la semaine close le 8 février, selon des chiffres officiels publiés jeudi.
Les investisseurs craignent généralement qu'une hausse du chômage se traduise par une moindre consommation énergétique.
Cependant les pertes (des prix du brut jeudi) étaient limitées par de meilleures données chinoises montrant des niveaux d'importation (de pétrole) record en janvier et la révision à la hausse de la consommation de pétrole cette année par l'EIA (Agence américaine à l'Énergie) et l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), expliquait Lucy Sidebotham, analyste chez Inenco.
En effet, l'EIA a révisé mardi en légère hausse sa prévision de demande mondiale pour 2014, à 91,62 millions de barils par jour (mbj) contre 91,59 mbj auparavant.
L'OPEP lui a emboîté le pas mercredi, tablant dorénavant sur une demande de 90,98 mbj, soit 0,08 mbj de plus que lors de sa précédente estimation, grâce à une reprise plus marquée de l'activité économique des pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
Enfin, l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) a elle aussi revu en hausse jeudi sa prévision de demande mondiale pour cette année, à 92,6 mbj, en hausse de 125.000 barils par jour par rapport à son estimation du mois dernier.
Des perspectives plus solides pour (les pays de) l'OCDE, notamment en Amérique du Nord, ont plus que compensé la projection légèrement réduite des pays non membres de l'organisation des pays développés, a souligné l'AIE.