Le pétrole baisse, malgré une amélioration en vue de la demande
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 108,28 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 51 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 69 cents, à 99,68 dollars.Le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains, publié mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE), a montré une forte hausse de 2,7 millions de barils des réserves de brut.
Une augmentation de ces stocks est généralement mal reçue par les investisseurs car jugée de mauvaise augure pour la vigueur de la consommation aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
Ce n'est donc pas étonnant que les acteurs du marché choisissent de prendre des bénéfices après la hausse des prix du brut de ces derniers jours, jugeaient les économistes de Commerzbank.Le WTI a en effet clôturé mercredi à son plus haut niveau depuis quatre mois, à 100,37 dollars, tandis que le Brent avait frôlé en début de semaine les 110 dollars le baril - un niveau inconnu depuis début 2014.
Cependant les pertes (des prix du brut jeudi) étaient limitées par de meilleures données chinoises montrant des niveaux d'importation (de pétrole) record en janvier et la révision à la hausse de la consommation de pétrole cette année par l'EIA (Agence américaine à l'Énergie) et l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), expliquait Lucy Sidebotham, analyste chez Inenco.
En effet, l'EIA a révisé mardi en légère hausse sa prévision de demande mondiale pour 2014, à 91,62 millions de barils par jour (mbj) contre 91,59 mbj auparavant.
L'OPEP lui a emboîté le pas mercredi, tablant dorénavant sur une demande de 90,98 mbj, soit 0,08 mbj de plus que lors de sa précédente estimation, grâce à une reprise plus marquée de l'activité économique des pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
Enfin, l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) a elle aussi revu en hausse jeudi sa prévision de demande mondiale pour cette année, à 92,6 mbj, en hausse de 125.000 barils par jour par rapport à son estimation du mois dernier.
Des perspectives plus solides pour (les pays de) l'OCDE, notamment en Amérique du Nord, ont plus que compensé la projection légèrement réduite des pays non membres de l'organisation des pays développés, a souligné l'AIE.