L'AIE bat en brèche l'idée d'un "excès" d'or noir sur le marché
"Des prévisionnistes et des observateurs du marché ont averti depuis des mois d'une surabondance de pétrole et d'une prochaine chute des prix. Au contraire, les prix se sont entêtés à rester élevés", observe l'agence énergétique des pays développés dans son rapport mensuel de février.
"Loin de se noyer dans le pétrole, les marchés ont dû aller puiser profondément dans les stocks pour faire face à une demande étonnamment forte", note l'AIE.
Ainsi, les stocks commerciaux des pays développés étaient au plus bas depuis six ans fin 2013, et ont affiché lors du quatrième trimestre leur plus forte baisse depuis 1999, avec un recul de 137 millions de barils (mb).
Cette situation est à la fois due à des performances décevantes côté production, notamment chez certains membres de l'Opep (Libye, Irak), et à la vigueur de la demande.
Celle-ci devrait atteindre en 2014 en moyenne 92,6 mb par jour, selon l'AIE, soit 125'000 barils par jour de plus que sa prévision du mois dernier et 1,4 mb de plus qu'en 2013.
C'est aussi 0,5 mb de plus que la prévision que faisait l'AIE il y a moins de six mois, note elle-même l'agence.
"Des perspectives plus solides pour (les pays de) l'OCDE, notamment en Amérique du Nord, ont plus que compensé la projection légèrement réduite des pays" non membres de l'organisation des pays développés, souligne l'AIE.
Au dernier trimestre de 2013, la consommation des pays développés a ainsi affiché une croissance sur un an de 0,7% (contre un déclin moyen de 1,6% sur la période 2008-2012), tandis que les pays émergents ont vu leur croissance fléchir à 1,6% (contre 3,6% en moyenne depuis cinq ans).
Conséquence de ces dernières tendances: la date --qui marquera une inversion historique-- à laquelle les pays hors OCDE doubleront les pays membres de l'organisation en terme de consommation de pétrole a été repoussée au 2e trimestre 2014.
afp/jh
(AWP / 13.02.2014 10h36)