Le cours du pétrole au plus haut depuis 4 mois à New York, au-delà de 100 dollars
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars s'est adjugé 43 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 100,37 dollars. Il est monté en cours de séance jusqu'à 101,38 dollars, un niveau plus atteint depuis mi-octobre.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 108,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), grappillant 11 cents par rapport à la clôture de mardi.
Selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE), les stocks de brut ont progressé de 3,3 millions de barils lors de la semaine terminée le 7 février, soit un peu plus que prévu.Mais le marché a ignoré ce chiffre pour se concentrer sur d'autres aspects du rapport hebdomadaire des autorités américaines, et en premier lieu sur la baisse des réserves à Cushing, a observé Bart Melek de TD Securities.
Ces dernières ont diminué de 2,7 millions de barils, après un repli de 1,5 million la semaine précédente. C'est grâce à la mise en route il y a deux semaines de l'oléoduc Keystone, qui relie Cushing, où sont entreposés les barils servant de référence au prix du WTI, aux raffineries du golfe du Mexique, a relevé Bart Melek.
En raison de problèmes logistiques, les stocks y avaient gonflé à des niveaux record l'an dernier, pesant sur les cours du pétrole américain. Mais depuis l'entrée en fonction de Keystone, le goulot d'étranglement se résorbe.Le marché a aussi salué la baisse plus forte que prévu des réserves d'essence (-1,9 million de barils) et celle un peu moins importante qu'anticipé des produits distillés (-700.000 barils).
Les cours ont aussi été portés mercredi par l'annonce d'un niveau record d'importation de brut par Pékin en janvier, à 6,63 millions de barils de pétrole par jour. C'est 11,9% de plus qu'il y a un an et 5,2% de plus qu'en décembre.
Cette nette progression renforce les perspectives de demande en provenance de Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir.