Le pétrole monte après un rapport mitigé sur les stocks américains
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 108,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, grappillant 3 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 76 cents, à 100,70 dollars. Vers 16H00 GMT, le WTI est monté jusqu'à 101,38 dollars le baril, son niveau le plus élevé depuis quatre mois. Selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE) publiés mercredi, les stocks américains de pétrole brut ont progressé de 3,3 millions de barils lors de la semaine terminée le 7 février, alors que les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 2,5 millions de barils.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, reculé de 700.000 barils, soit beaucoup moins que la baisse de 2,1 millions de barils anticipée par les analystes.
Ces réserves restent toutefois en chute de 10,2% sur un an, la demande pour ces produits ayant été dopée par l'hiver particulièrement rigoureux aux États-Unis.Les stocks d'essence ont de leur côté perdu 1,9 million de barils, alors que les experts tablaient en moyenne sur une baisse beaucoup moins prononcée, de 200.000 barils.
L'élément positif du rapport aux yeux des analystes est le recul de 2,7 millions de barils des réserves au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis).
En raison de problèmes logistiques, ces stocks, qui servent de référence au WTI, ont gonflé à des niveaux record l'an dernier, pesant sur les cours du pétrole américain.
Mais la mise en route en janvier d'une extension de la partie sud de l'oléoduc Keystone a permis de décongestionner Cushing en permettant d'acheminer beaucoup plus de brut jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique.
Par ailleurs, les cours du brut restaient soutenus par les chiffres sur les importations chinoises de brut en janvier publiés mercredi par les autorité chinoises.
En effet, la Chine a importé des quantités records de brut en janvier, soit 6,63 millions de barils, en hausse de 12% en rythme annuel, soulignaient les économistes de Commerzbank.
Ces chiffres signalent une demande de pétrole étonnement robuste en Chine, ce qui devrait écarter les inquiétudes d'un affaiblissement du dynamisme de la demande dans le pays, ajoutaient-ils.
La deuxième puissance économique mondiale est devenue au dernier trimestre 2013 le premier importateur mondial de brut, dépassant les États-Unis. La Chine est également l'un des principaux facteurs de croissance de la demande de pétrole dans le monde, avec les autres grands pays émergents.