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Total confiant sur sa production après une année plombée par l'exploration

prix-du-petrole ParisParis: Total a vu ses bénéfices chuter en 2013, plombés par des charges d'exploration plus élevées et la mauvaise performance du raffinage, mais le géant pétrolier continue de tabler sur une progression de sa production future d'hydrocarbures.
Total a accusé en 2013 une baisse de 20% de son bénéfice net, à 8,4 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires de 189,5 milliards d'euros (-5%), en raison d'une perte liée à une cession de participation dans un projet de sable bitumineux au Canada.

Le bénéfice net ajusté, mesure très suivie dans le secteur et qui exclut certains éléments volatils, a suivi le même mouvement, avec un repli de 12% à 10,7 milliards d'euros.

Cette chute s'explique par une légère diminution du prix du baril, conjuguée à la hausse des charges d'exploration, conséquence de l'ambitieux programme de forage dans lequel le groupe s'est lancé pour compenser le déclin de la production de gisements dits matures.

La production a malgré tout stagné à 2,29 millions de barils par jour, pénalisée notamment par l'arrêt à l'automne du gisement pétrolier géant de Kachagan, au Kazakhstan, à la suite d'une fuite de gaz.

Ce recul de la production de pétrole a pu être compensé par la progression de l'extraction de gaz, mais cette dernière est moins juteuse.

Malgré tout, Total continue à miser sur une augmentation progressive du nombre de barils produits à l'horizon 2017 et au-delà, grâce au lancement de projets en Afrique, au Canada, en Russie et au Brésil.

Le groupe prévoit 2,6 millions de barils par jour en 2015 et un potentiel de 3 millions en 2017.

Le budget d'exploration devrait rester stable à 2,8 milliards de dollars cette année, contre 2,5 milliards en 2012, avec des forages à forts enjeux au Brésil, en Angola, en Côté d'Ivoire et en Afrique du Sud.

Dividende revu à la hausse

En revanche, le pétrolier a confirmé son intention de réduire ses coûts opératoires et ses investissements organiques. Ces derniers devraient s'établir à 26 milliards de dollars cette années, contre 28 milliards en 2013.

Ces nouveaux projets et la baisse des investissements entraîneront une hausse de la trésorerie disponible du groupe qui devrait s'élever à 15 milliards de dollars avant dividende en 2017, contre 2,6 milliards l'an dernier.

Total a également vendu pour 13 milliards d'actifs non stratégiques en 2013, dans le cadre d'un programme de cessions de 15 à 20 milliards de dollars pour 2012-2014, un objectif qu'il espère atteindre voire dépasser.

Autre facteur négatif pour les résultats du groupe: le mauvais environnement du raffinage européen, avec une marge de 17,9 dollars la tonne, soit moitié moins qu'en 2012.

Premier raffineur d'Europe, qui exploite cinq des huit raffineries en activité en France, Total avait dit en décembre s'attendre à une perte d'environ 500 millions d'euros pour sa branche raffinage-pétrochimie, en raison notamment de la concurrence internationale, du Moyen-Orient mais aussi des Etats-Unis.

Il a néanmoins pu limiter la casse grâce à la restructuration de ses activités dans l'aval, qui a permis de dégager des synergies grâce au rapprochement du raffinage et de la chimie.

Malgré ces performances inférieures aux attentes, Total a prévu d'augmenter son dividende au titre de 2013, à 2,38 euros par action, contre 2,34 euros l'année précédente, soit une hausse de 1,7%.

C'est sur cette note positive que s'attardait la Bourse de Paris mercredi: l'action gagnait 0,91% à 43,98 euros à 11H10 (10H10 GMT), dans un marché en hausse de 0,72%.

mpa/bpi/pre

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