Gisement géant de Kachagan: pas de date de redémarrage
Il est trop tôt pour prévoir une date de redémarrage, a déclaré Christophe de Margerie lors de la présentation à la presse des résultats annuels de Total.
L'arrêt du gisement kazakh, considéré comme l'une des plus importantes découvertes d'hydrocarbures de ces 40 dernières années, a pesé en 2013 sur la production d'hydrocarbures du géant pétrolier français, qui a stagné.J'espère que les problèmes que nous vivons aujourd'hui ne vont plus perdurer, c'est quand même du très court terme, a poursuivi M. de Margerie, en soulignant que réparer le pipe (gazoduc, NDLR), ça va être fait.
La difficulté réside plutôt, selon lui, dans les prévisions de montée en puissance de la production, qui doit en théorie atteindre progressivement 370.000 barils par jour en 2015, puis un plateau de pleine production de 1,5 million de barils/jour.
Le problème, ce sera plutôt combien il faudra payer pour monter dans les phases suivantes. (...) C'est ça notre véritable challenge pour les années à venir, a dit M. de Margerie. Total dit avoir déjà déboursé environ 8 milliards de dollars dans le projet, qu'il détient avec Eni, ExxonMobil, Shell, la société kazakhe KazMunaigas (chacun à hauteur de 16,81%), ainsi que le japonais Inpex (7,56%) et le chinois CNPC (8,33%).
Combien on a dépensé dans le projet? Trop, a commenté le PDG de Total. Mais la taille des réserves et les développements qui ont déjà été faits nous permettent de récupérer l'ensemble de nos coûts, c'est pour ça qu'il n'y a pas d'impairment (dépréciations, NDLR) sur la durée de vie de la concession, qui est initialement de 35 ou 40 ans.
Kachagan avait produit ses premiers barils le 11 septembre 2013. Mais la production avait été interrompue une première fois le 24 septembre à cause d'une fuite sur la partie terrestre du gazoduc relié au gisement. La production avait repris le 6 octobre, atteignant 79.000 barils par jour deux jours plus tard.
Mais le 9 octobre, une nouvelle fuite sur le gazoduc terrestre avait provoqué l'arrêt de la production et le lancement de nouvelles inspections.
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