Le pétrole progresse après un rapport mitigé sur l'emploi US
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 108,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,14 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Le Brent a atteint vers 16H50 GMT 108,49 dollars, son plus haut niveau depuis le début de l'année.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 57 cents, à 98,41 dollars.Après avoir initialement chuté après les faibles chiffres sur l'emploi américain, les prix du brut américain sont repartis à la hausse alors que les marchés considéraient la possibilité de l'arrivée d'une nouvelle tempête de neige ce weekend aux États-Unis, expliquait Michael Hewson, analyste pour CMC Markets.
Le taux de chômage aux États-Unis a poursuivi son recul en janvier, baissant de 0,1 point de pourcentage par rapport à décembre pour s'établir à 6,6% grâce à un rebond des créations d'emplois, selon les chiffres officiels publiés vendredi par le département du Travail.
Mais ce rebond est beaucoup moins fort qu'espéré: 113.000 emplois nets ont été créés alors que les analystes s'attendaient en moyenne à 175.000 créations d'emplois.Ces chiffres étaient donc de nature à inquiéter les investisseurs sur la vigueur de la reprise aux États-Unis, premier consommateur mondial de brut.
Mais en alimentant les spéculations sur un éventuel ralentissement du rythme de diminution du programme d'injections de liquidités de la Réserve fédérale américaine (Fed), ces chiffres ont également fait baisser le dollar, ce qui a soutenu les matières premières libellées dans la monnaie américaine.
L'affaiblissement du billet vert rend en effet le baril de pétrole moins coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, l'hiver très rigoureux que connaissent les États-Unis continue de soutenir le marché pétrolier en dopant la demande de produits distillés pour le chauffage.
Le rapport sur les stocks pétroliers américains publié mercredi a ainsi montré une nouvelle chute des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) et ce pour la quatrième semaine consécutive.