Le brut new-yorkais hésite après un rapport sur l'emploi en demi-teinte
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars grappillait 2 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 97,86 dollars.
Le taux de chômage aux Etats-Unis a poursuivi son recul en janvier, baissant de 0,1 point de pourcentage par rapport à décembre pour s'établir à 6,6% grâce à un rebond des créations d'emplois, selon les chiffres officiels publiés vendredi par le département du Travail.
Mais ce rebond est beaucoup moins fort qu'espéré: 113'000 emplois nets ont été créés alors que les analystes attendaient, dans leur prévision médiane, 175'000 créations d'emplois.
Ces chiffres sont à priori "plutôt de nature à faire baisser les prix du brut et des produits raffinés", remarquait John Kilduff d'Again Capital.
Ils sont d'une part de mauvaise augure pour la consommation énergétique.
De plus, "ils confortent l'idée que les inquiétudes sur un ralentissement de la croissance dans les pays émergents pourrait s'étendre au monde entier", soulignait-il.
Mais parallèlement "les investisseurs se rendent bien compte que le temps particulièrement mauvais en janvier a pu jouer un rôle important" en freinant l'activité, relevait John Kilduff.
Surtout, "ils s'interrogent sur l'effet que cela pourrait avoir sur la politique monétaire américaine. La Fed (Réserve fédérale) va-t-elle décider de suspendre le ralentissement de son programme de soutien à l'économie", qui a tendance à favoriser les actifs jugés plus risqués comme les matières premières, "ou va-t-elle le continuer?"
Mais pour Matt Smith, auteur de la lettre d'informations The Daily Distillation, "la vérité est que cette nouvelle n'aura probablement pas d'impact sur la trajectoire décidée par la Fed concernant le durcissement progressif de sa politique monétaire".
Le président de l'antenne locale de la Fed de Dallas, Richard Fisher, a d'ailleurs indiqué sur la chaîne d'informations financières CNBC après la publication du rapport que l'institution n'était pas influencée "par un seul chiffre".
Autre source d'interrogation pour les acteurs du marché selon Matt Smith: ils se demandent si le fait que l'hiver particulièrement rigoureux que traversent actuellement les Etats-Unis stimule la demande en fioul de chauffage compense suffisamment le fait que les températures extrêmes ralentissent les opérations de maintenance dans les raffineries et provoquent en conséquent une baisse de la demande de brut.
afp/rp
(AWP / 07.02.2014 15h50)