Le pétrole finit en légère hausse, soutenu par les stocks américains
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars s'est apprécié de 19 cents, à 97,38 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a gagné 47 cents, terminant à 106,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Les cours du WTI ont bénéficié de la parution d'un rapport hebdomadaire du département de l'Energie américain (DoE) sur les stocks pétroliers du premier consommateur mondial de brut, qui a notamment fait état d'un nouveau recul des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), pour la quatrième semaine consécutive. Elles ont reculé de 2,4 millions de barils, à 113,8 millions de barils, soit un peu plus que la baisse de 2 millions de barils anticipée par les analystes.
Cette baisse est survenue alors que les Etats-Unis connaissent une série de vagues de froid successives depuis le début de l'année, précipitant un bond de la demande en fioul de chauffage.
D'après le DoE, les stocks de produits distillés sont en chute de 12,2% sur un an. Et les stocks de fioul de chauffage se situent à leur plus bas niveau depuis au moins 1990, a remarqué Bob Yawger, de Mizuho Securities.Autre bon signe pour la demande des Etats-Unis, les stocks de pétrole brut ont nettement moins progressé que prévu la semaine dernière aux États-Unis, gagnant 400.000 barils seulement lors de la semaine achevée le 31 janvier, soit une hausse cinq fois moins importante qu'attendu par les analystes (+2,2 millions de barils).
Les stocks d'essence ont de leur côté progressé de 500.000 barils, à 235,0 millions, soit moins qu'attendu par les experts qui tablaient en moyenne sur une hausse de 1,1 million de barils.
Surveillées de près par les courtiers après la mise en route le 22 janvier de la partie sud de l'oléoduc Keystone qui les relie aux raffineries du golfe du Mexique, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au WTI, ont reculé de 1,5 million de barils par rapport à la semaine précédente, à 40,3 millions de barils.
La partie sud de l'oléoduc Keystone finit par avoir de l'effet sur les stocks, a noté John Kilduff, de Again Capital.
La hausse des prix a toutefois été limitée par des chiffres économiques mitigés aux Etats-Unis. Les créations d'emploi dans le privé ont reculé de 227.000 en décembre à 175.000 en janvier, un chiffre toutefois globalement conforme aux attentes des analystes, mais peu encourageant avant un rapport mensuel très attendu sur les créations d'emploi et le niveau du chômage dans le pays en janvier à paraître vendredi.
En conséquence, malgré l'annonce d'une progression plus forte que prévu de l'activité dans les services aux Etats-Unis en janvier, les opérateurs restent sur leurs gardes, a remarqué Oliver Sloup, de iiTrader.