Le brut ouvre stable à New York, tiraillé entre la Libye et les stocks
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 108,44 dollars, en hausse de 10 cents par rapport à la veille.
Il restait proche de son pic de lundi (108,78 dollars), qui était son plus fort niveau depuis septembre 2008.
A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique gagnait 44 cents à 122,66 dollars, après un pic à 123,00 dollars, prix inédit depuis début août 2008.
"Il n'est pas très surprenant de voir les cours sur le marché pétrolier américain peiner à suivre la hausse" constatée à Londres, ont commenté les analystes de Commerzbank.
"C'est parce que l'augmentation des prix s'explique en grande partie par les tensions en Afrique du Nord, tandis qu'aux Etats-Unis, la situation de l'offre reste confortable", ont-ils ajouté.
La Libye, qui produisait avant le soulèvement dans le pays 1,6 million de barils par jour de pétrole, exportait ses hydrocarbures en grande partie vers l'Europe. Le marché du pétrole londonien est donc bien plus sensible à la situation sur place que le marché américain.
Les opérateurs surveillent surtout l'évolution de la situation dans le port pétrolier de Brega (800 km à l'est de Tripoli), où des bombardements ont de nouveau eu lieu mercredi.
Aux Etats-Unis, la séance devait être marquée par la publication, prévue à 14H30 GMT, des statistiques hebdomadaires sur les réserves pétrolières américaines.
Les analystes anticipent une hausse de 1,6 million de barils des stocks de brut, qui ont déjà augmenté d'environ 10 millions de barils en mars. Ils attendent en revanche un recul de 1,7 million de barils des stocks d'essence et de 300.000 barils pour les produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage).
sm
(AWP/06 avril 2011 15h30)