Le brut progresse avant les stocks pétroliers américains
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 106,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 44 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 87 cents, à 98,04 dollars.
Les investisseurs, qui attendaient mercredi la publication par le département américain à l'Énergie (DoE) du rapport sur le niveau des stocks pétroliers pour la semaine dernière, décortiquaient entre temps les données de la fédération professionnelle API portant sur le même sujet et publiées mardi.
"Le Brent s'est redressé au dessus des 106 dollars le baril grâce aux gains enregistrés par la référence américaine du pétrole après que les données (de l'API) ont montré une chute des réserves" à Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), expliquaient les analystes d'Investec.
Les chiffres de l'API ont en effet montré un recul de 1,6 million de baril des stocks de brut à Cushing, où se trouvent les réserves qui servent de référence au WTI et qui avaient atteint l'année dernière des niveaux record.
C'est la mise en route d'une extension de la partie sud de l'oléoduc Keystone en janvier qui permet de décongestionner Cushing en acheminant beaucoup plus de brut jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique.
La fédération professionnelle API a également fait part d'une chute des stocks de produits distillés (dont le gazole et fioul de chauffage) de 1,5 million de barils, alors que l'hiver est particulièrement rigoureux aux États-Unis.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendent quant à eux à un recul de 2 millions des réserves officielles de distillés. Les stocks de brut et d'essence devraient avoir progressé de 2,2 millions et 1,1 million de barils.
"Le WTI a également été soutenu par des informations selon lesquelles le gouvernement américain a autorisé quelques exportations de pétrole brut vers l'Europe", ajoutait Lucy Sidebotham, analyste pour Inenco.
"Cela pourrait enlever une partie de l'excès de l'offre dû au boom du gaz (et du pétrole) de schiste, soutenant donc les prix", détaillait-elle.
Depuis le milieu des années 1970, il est quasiment impossible d'exporter du pétrole brut depuis les États-Unis, hormis vers le Canada.
Mais cette interdiction est actuellement contestée aux États-Unis, notamment par les compagnies pétrolières, à l'heure où la production américaine de brut bondit grâce à l'exploitation des ressources d'hydrocarbures non-conventionnelles.
La production de pétrole a ainsi approché les 8 millions de barils par jour à la fin de l'année dernière aux États-Unis, soit près d'un million de barils par jour de plus qu'à fin 2012.
afp/rp
(AWP / 05.02.2014 12h31)