Le pétrole hésite après un rapport mitigé sur les stocks US
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 107,77 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 36 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 39 cents, à 97,02 dollars.Les prix du pétrole ont reculé après que les stocks de brut (américains) ont augmenté plus que prévu, observait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Le département américain à l'Énergie (DoE) a en effet annoncé mercredi que les réserves de brut avaient progressé de 6,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 24 janvier, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient en moyenne sur une hausse de 2,2 millions de barils.
Ces stocks avaient progressé de 1 million de barils la semaine d'avant, après avoir reculé de plus de 40 millions de barils au cours des sept semaines précédentes.Par contre, les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont reculé de 4,6 millions de barils, soit bien plus que la baisse de 2,6 millions de barils anticipée par les analystes.
La demande pour les produits distillés a été principalement alimentée par la consommation de fioul de chauffage sur la côte Est, frappée par un temps exceptionnellement froid, expliquait Abhishek Deshpande, analyste de Natixis.
Enfin, les stocks d'essence ont diminué de 800.000 barils, surprenant les experts qui prévoyaient en moyenne une hausse de 1,1 million de barils.
Par ailleurs, les investisseurs restaient sur leurs gardes en raison de la décision de politique monétaire de la Fed attendue mercredi vers 19H00 GMT.
La banque centrale américaine pourrait annoncer une nouvelle réduction de son programme de rachats d'actifs, qui a déjà été réduit de 85 à 75 milliards de dollars en janvier.
Le programme de la Fed ayant tendance à affaiblir la valeur du dollar, toute réduction de ces rachats d'actifs renforce l'attractivité de la monnaie américaine. Or l'appréciation du billet vert rend plus onéreux les achats de pétrole pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais toute diminution du programme de la Fed reflète aussi une amélioration de l'économie américaine, ce qui peut être de bon augure pour la demande de brut en provenance du premier consommateur mondial d'or noir.