Carburants: 60 à 70% des stations service de la Réunion à sec
La grève n'a jamais été notre cheval de bataille mais il faut arrêter de nous mener en bateau. La coupe est pleine, a déclaré à l'AFP Goulamraza Akbaraly, secrétaire du Syndicat réunionnais des exploitants des stations service(SRESS).
Le syndicat réclame que l'arrêté de méthode définissant les nouvelles modalités de fixation du prix des carburants ne soit pas publié, comme prévu, le 1er février et que les négociations avec le gouvernement se poursuivent.Selon lui, 60 à 70% des stations service étaient déjà en rupture totale de carburant ou de gazole en début d'après-midi.
Des milliers d'automobilistes se sont rués sur les stations service dès mardi soir pour faire le plein. Mercredi matin une immense pagaille a régné aux abords de stations, perturbant la circulation sur le réseau routier où les queues de véhicules dépassaient parfois un kilomètre.
Les réactions des automobilistes étaient partagées sur le mouvement, certains accusant les gérants des stations de les prendre en otage, d'autres déclarant comprendre qu'ils défendent leur bifteck.Le président de la Fédération nationale des transporteurs routiers de la Réunion (FNTR), Bernard Caroupaye, adversaire de longue date des pétroliers, a déclaré respecter le mouvement mais à condition qu'il n'y ait pas de rupture de carburant. D'un côté il y a 500 emplois à maintenir dans les stations, de l'autre il y a 800.000 Réunionnais qui veulent pouvoir rouler a-t-il dit, ajoutant que les pétroliers continuent à se remplir les poches.
Selon M. Akbaraly, la quasi-totalité des stations seront en grève jeudi. On va faire en sorte qu'il n'y ait aucun récalcitrant, a-t-il ajouté, indiquant que s'il y a des réquisitions pour les véhicules prioritaires (ambulances, médecins...) nous exigerons la présence de policiers ou de gendarmes sur place car il y aura un problème d'insécurité.