Le Brent poursuit son rebond, le marché attend la Fed
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 107,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 62 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,54 dollar, à 97,26 dollars.Les cours du brut ont regagné du terrain et se tiennent plutôt bien malgré un indicateur américain décevant, expliquait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Le marché digérait en effet l'annonce d'une chute inattendue en décembre aux États-Unis des commandes de biens durables, qui ont reculé de 4,3% alors que les analystes s'attendaient à une progression de 2,1%.
Mais le rebond observé sur les principales Bourses mondiales a apporté un peu de soutien au marché du WTI car cela semble indiquer que les craintes liées aux pays émergents s'apaisent, remarquait Phil Flynn de Price Futures Group.Les prix du pétrole avaient reculé lundi, en raison des craintes d'un ralentissement de la demande énergétique au niveau mondial, notamment dans les pays émergents, ces derniers étant le principal moteur de l'accroissement de la demande mondiale de brut.
Mardi, le WTI était tout particulièrement soutenu par le temps froid au États-Unis, ajoutait M. Hewson.
Les vagues de froid qui ont frappé le centre et l'est des États-Unis en début d'année ont provoqué une hausse de la demande pour les produits distillés, notamment le fioul de chauffage, dont les réserves ont diminué plus que prévu lors de la semaine achevée le 17 janvier.
Les investisseurs regarderont ainsi avec attention les chiffres sur le niveau des stocks pétroliers américains la semaine dernière, qui doivent être communiqués mercredi par le Département américain à l'énergie (DoE).
Les opérateurs restaient tout de même prudents avant la réunion de politique monétaire de la Fed, qui doit se terminer mercredi.
La banque centrale américaine pourrait annoncer une nouvelle réduction de son programme de rachats d'actifs, qui a déjà été réduit de 85 à 75 milliards de dollars en janvier.
Le programme de la Fed ayant tendance à affaiblir la valeur du dollar, toute réduction de ces rachats d'actifs renforce l'attractivité de la monnaie américaine. Or l'appréciation du billet vert rend plus onéreux les achats de pétrole pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais toute diminution du programme de la Fed signale aussi une amélioration de l'économie américaine, ce qui peut être de bon augure pour la demande de brut en provenance du premier consommateur mondial d'or noir.