Le cours du brut monte toujours, grâce à l'optimisme sur la demande
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 107,77 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,06 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,77 dollar à 96,74 dollars, après avoir atteint vers 16H30 GMT 96,80 dollars, son plus haut niveau depuis le début de l'année.Les prix du pétrole ont continué leur hausse (mercredi) après la révision à la hausse de la prévision de demande (pétrolière) en 2014 par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) la veille, expliquait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Cette année, l'AIE s'attend désormais à une consommation mondiale record d'or noir de 92,5 millions de barils par jour (mbj), contre 92,1 mbj prévus en décembre, soit 1,3 mbj de plus qu'en 2013, selon son rapport mensuel publié mardi.
Cette révision des prévisions est principalement due à l'amélioration du contexte économique mondial, confirmée mardi par le relèvement des prévisions du Fonds monétaire international (FMI) pour la croissance de la planète (+3,7% en 2014).De plus, l'AIE a fait part d'une chute des stocks de pétrole dans les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) à 53,6 millions de barils en novembre, la plus forte baisse mensuelle depuis décembre 2011, relevaient les économistes de Commerzbank.
Le marché du pétrole est donc plus étriqué qu'auparavant supposé, ce qui signifie qu'un retour de la Libye et de l'Iran sur le marché serait moins problématique, déduisaient-ils.
La perspective d'une hausse de l'offre de brut en provenance de ces deux pays à plus ou moins long terme avait pesé sur les cours du pétrole ces dernières semaines.
De son côté, le WTI était tout particulièrement soutenu par le fait que la partie sud de l'oléoduc Keystone doit commencer (mercredi) à transporter du pétrole, soulignait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Cet oléoduc va permettre de livrer plus de pétrole brut aux raffineries du Golfe du Mexique, réduisant ainsi l'engorgement de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), où se trouvent les réserves servant de référence au WTI et qui avaient grimpé l'année dernière à des niveaux record.
Par ailleurs, en raison d'un jour férié lundi aux États-Unis, le niveau des stocks pétroliers américains lors de la semaine terminée le 17 janvier sera communiqué jeudi au lieu de mercredi par le Département américain à l'énergie (DoE).
Selon Lucy Sidebotham d'Inenco, les analystes s'attendent à une hausse des stocks pour la première fois depuis huit semaines.
Depuis fin novembre, les stocks de brut américains ont régressé continuellement, d'un total de 41,2 millions de barils.