Le pétrole bénéficie toujours de l'optimisme sur la demande mondiale
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 107,15 dollars sur l'intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 80 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 18 cents, à 94,55 dollars.La réévaluation à la hausse de la demande mondiale de pétrole pour 2014 par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a provoqué une forte hausse du Brent et du WTI à des plus hauts depuis quelques semaines, expliquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Le fait que l'AIE prévoit une demande mondiale en hausse de 1,3 million de barils par jour (mbj), grâce à la reprise économique mondiale, a soutenu les prix du pétrole, abondait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
Le Brent a ainsi atteint vers 14H00 GMT un maximum depuis le 9 janvier, à 108 dollars, tandis que le WTI a atteint à la même heure son plus haut niveau depuis le 3 janvier, à 95,20 dollars.Cette année, l'AIE s'attend désormais à une consommation mondiale record d'or noir de 92,5 millions de barils par jour (mbj), contre 92,1 mbj prévus en décembre, soit 1,3 mbj de plus qu'en 2013, selon son rapport mensuel publié mardi.
Également selon l'AIE, c'est la première fois depuis 2010 que la demande des pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) augmente, ce qui est un indicateur du retour de la croissance dans les économies développées, relevait M. Deshpande.
La semaine dernière, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait également légèrement relevé sa prévision de demande mondiale de brut pour 2013 et 2014, là aussi du fait d'une amélioration du contexte économique en Amérique du Nord et en Europe.
Par ailleurs, les cours du brut étaient soutenus par les doutes des investisseurs sur la rapidité de la normalisation de la production pétrolière en Libye, indiquaient les experts de Commerzbank.
Malgré le fait que le Premier ministre libyen a annoncé que les terminaux pétroliers de l'Est du pays (...) seraient rouverts dans quelques jours, c'est difficilement faisable en pratique, soulignaient-ils.
Ces terminaux pétroliers sont bloqués depuis des mois par des protestataires qui réclament l'autonomie de leur région et le partage des revenus pétroliers entre Tripoli et l'Est du pays.