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Nouveaux sommets pour le brut, le baril dépasse 120 dollars à Londres

petrole_afp_nyNew York : Les prix du pétrole ont atteint de nouveaux sommets lundi à New York comme à Londres, où le baril a dépassé 120 dollars pour la première fois depuis août 2008 face à l'enlisement du conflit en Libye.

 


Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai a terminé à 108,47 dollars, en hausse de 53 cents par rapport à vendredi.

Il a atteint au plus fort de la journée 108,78 dollars, son cours le plus élevé depuis septembre 2008.

A Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord a gagné 2,36 dollars à 121,06 dollars, après avoir franchi le seuil des 120 dollars pour la première fois depuis le 22 août 2008.

Il a atteint en fin de séance 121,29 dollars.

"Il est difficile d'imaginer un scénario propice à un retournement du marché", a commenté John Kilduff, d'Again Capital.

Les combats se sont poursuivis pendant le week-end en Libye entre rebelles et forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi et se sont concentrés lundi sur le port pétrolier de Brega, à l'est du pays.

La Libye exportait 1,3 million de barils par jour d'or noir avant la crise (plus de 1,5% de la consommation mondiale), en grande partie vers l'Europe. Les cours du Brent (référence européenne) sont donc plus sensibles à la situation dans le pays que ceux sur le marché américain, où les stocks restent très importants.

"Plus ces batailles continuent, plus le marché se rend compte que l'offre en provenance de Libye va être indisponible", a estimé Matt Smith, de Summit Energy.

Dans le reste du monde arabe, "le Yémen constitue une menace importante, en raison de la proximité avec l'Arabie Saoudite", le plus gros producteur des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a poursuivi l'analyste.

"A Bahreïn, la situation s'est un peu calmée, mais de nouveaux troubles peuvent faire monter les prix", a-t-il ajouté.

Au Gabon par ailleurs, une grève des employés du secteur pétrolier a provoqué l'interruption de la quasi totalité de la production d'or noir du pays (entre 220'000 et 240'000 barils par jour).

Même si cette quantité reste peu élevée, "dans la situation actuelle, on ne peut pas se permettre de nouvelle rupture, chaque baril est important", a jugé M. Kilduff.

Le mouvement, entamé jeudi à minuit, a cependant pris fin lundi soir, les grévistes obtenant satisfaction sur leurs revendications.

Au Nigeria, les élections législatives, présidentielle et locales ont été respectivement reportées aux 9, 16 et 26 avril en raison de multiples problèmes d'organisation.

"Historiquement, les élections au Nigeria ont été marquées par des perturbations de la production de pétrole", ont observé les analystes de JPMorgan.

Les installations pétrolières du pays, premier producteur du continent africain, sont régulièrement la cible de groupes rebelles armés.

Le patron du conglomérat pétrolier d'Etat du Koweït, pays membre de l'Opep, a estimé que les cours étaient trop élevés, disant souhaiter un prix plus bas.

rp

(AWP/05 avril 2011 06h20)

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