Le pétrole rebondit grâce à la forte baisse des stocks
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 107,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 79 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,70 dollar, à 94,29 dollars.Les chiffres sur les stocks américains ont montré une chute de 7,66 millions de barils (des réserves de brut) la semaine dernière, bien au delà des prévisions des analystes, ce qui (...) a aidé les cours à monter fortement, expliquait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Le département américain à l'Énergie (DoE) a en effet dévoilé mercredi une diminution de 7,7 millions de barils des stocks de brut lors de la semaine terminée le 10 janvier, alors que les analystes tablaient sur une baisse de 800.000 barils.
Ces stocks avaient déjà reculé de plus de 33 millions de barils au cours des six semaines précédentes et sont en baisse de 2,8% par rapport à leur niveau de janvier 2013.Un recul des stocks de brut est généralement bien reçu par les investisseurs, qui y voient un signe de vigueur de la demande de pétrole aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, reculé de 1 million de barils, surprenant les analystes qui misaient sur une hausse de 1,1 million de barils.
Les stocks d'essence ont de leur côté enregistré un bond de 6,2 millions de barils, à 233,1 millions, soit bien plus que ce que prévoyaient les experts (+2,3 millions de barils).
Plus tôt dans la journée, les prix du brut --surtout le Brent, qui a touché un plus bas en deux mois vers 11h00 GMT à 105,80 dollars-- avaient été plombés par la perspective d'une hausse de l'offre de brut sur le marché mondial.
Grâce au redémarrage d'un champ pétrolier dans le sud du pays, la Libye a réussi à redresser sa production à quelque 600.000 barils par jour dernièrement, contre 250.000 barils par jour au plus fort des troubles qui perturbent le secteur énergétique libyen.
Même s'il semble incertain que la Libye atteigne son objectif (de revenir à ses pleines capacités de production, soit 1,5 million de barils par jour), le marché semble partir du principe que l'offre de pétrole de Libye va continuer à augmenter, de même qu'en provenance de l'Iran, expliquaient les économistes de Commerzbank.
L'accord intérimaire sur le nucléaire iranien, qui doit entrer en vigueur lundi prochain, ne permet pas la levée des sanctions sur les exportations pétrolières. Mais il ouvre une période de négociations de six mois, qui pourrait, elle, déboucher sur la levée complète des sanctions.
Si l'offre de pétrole actuellement manquante depuis la Libye et l'Iran devait retourner sur le marché, l'offre mondiale de brut augmenterait d'environ 2 millions de barils par jour, calculaient les experts de Commerzbank.