Le brut hésite dans un marché bien approvisionné
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 106,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 42 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 51 cents, à 92,31 dollars.
Les prix du pétrole aux États-Unis étaient "un peu soutenus par les ventes au détail pour décembre" dans le pays, notait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Les ventes au détail aux États-Unis ont en effet augmenté davantage que prévu en décembre, progressant de 0,2% par rapport à novembre alors que la prévision médiane des analystes tablait sur des ventes stables.
Ces données sont de nature à soutenir la demande en énergie aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, selon des analystes.
De son côté, le Brent restait pénalisé par une augmentation de l'offre de brut sur un marché mondial déjà bien approvisionné.
"La Libye, par exemple, a été capable d'augmenter sa production à 600-650.000 barils par jour, soit deux fois plus qu'en décembre", rapportaient les économistes de Commerzbank.
Le redémarrage du champ pétrolier d'al-Charara (sud, 330'000 barils par jour) a en effet permis à la Libye de rétablir en partie sa production, qui avait chuté à 250'000 barils fin 2013 en raison de divers mouvements de protestations.
"De plus, les problèmes sur le champ pétrolier de Buzzard ont été résolu - la semaine dernière, ils avaient occasionné des interruptions de production en mer du Nord", ajoutait-on chez Commerzbank.
Les opérateurs attendaient par ailleurs la publication mercredi du niveau des stocks pétroliers aux États-Unis pour la semaine terminée le 10 janvier, qui sera précédée mardi des chiffres de la fédération professionnelle API.
"Beaucoup d'analystes s'attendent à voir l'API faire état d'une hausse des stocks", rapportait Lucy Sidebotham, analyste chez Inenco.
Une progression des stocks pétroliers aux États-Unis est généralement mal reçue par les investisseurs car jugée synonyme de faible demande chez le premier consommateur mondial du brut.
afp/fah
(AWP / 14.01.2014 18h31)