Le pétrole reste pénalisé par les avancées sur le dossier nucléaire iranien
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 107 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 25 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 69 cents, à 92,03 dollars.L'Iran et les États-Unis ont annoncé dimanche que l'accord intérimaire sur le nucléaire iranien, conclu le 24 novembre entre Téhéran et les six pays constituant le groupe des 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), entrerait en vigueur à compter du 20 janvier.
Cet accord, qui avait été conclu le 24 novembre entre l'Iran et les six pays constituant le groupe des 5+1, prévoit le gel pendant six mois des activités nucléaires sensibles de Téhéran en échange d'une levée partielle des sanctions.
Cette période de 6 mois doit permettre de démarrer des discussions sur un accord global sur le programme nucléaire iranien, qui réglerait une crise entre l'Iran et la communauté internationale qui dure depuis plus de dix ans.L'accord intérimaire ne lève pas les sanctions liées aux exportations pétrolières du pays et les limite à environ 1 million de baril par jour (mbj) mais un accord global pourrait, lui, déboucher sur la levée complète des sanctions.
Si un accord sur le programme nucléaire devait être trouvé et si les sanctions contre l'Iran étaient complètement levées, jusqu'à 1 mbj de brut iranien pourrait devenir disponible. A moins que la production de brut se soit réduite autre part, cela conduirait à un excédent d'offre considérable sur le marché, ce qui pèserait sur les prix du pétrole, expliquaient les économistes de Commerzbank.
Selon l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), l'Iran a produit 2,71 mbj en novembre tandis que ses exportations se sont montées à 850.000 barils par jour. Avant la mise en place des sanctions, l'Iran exportait environ 2,5 mbj.
Au cours de la dernière réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) début décembre, l'Iran a affirmé pouvoir revenir très rapidement à ses pleines capacités de production (4 mbj) après la levée des sanctions.