Le pétrole rebondit à New York, aidé par un dollar plus faible et la Chine
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février s'est apprécié de 1,06 dollar, à 92,72 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché pétrolier a trouvé un peu de soulagement dans les marchés financiers, avec une baisse du dollar après le rapport décevant sur l'emploi américain, qui a donné un coup de pouce aux prix du brut, a noté Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion.Contre toute attente, les créations d'emplois dans le pays en décembre aux Etats-Unis sont ressorties beaucoup plus faibles que prévu, à 74.000 emplois contre 197.000 attendus.
Et, si le taux de chômage américain a enregistré un recul encourageant ce mois-là -- tombant à son plus bas niveau depuis octobre 2008-- à 6,7%, contre 7% attendu, les investisseurs notaient que cette baisse était en partie liée au recul de la population active. En effet, en abandonnant leurs recherches, de nombreux sans-emploi disparaissent des statistiques.
Ces nouvelles moins bonnes que prévu sur l'économie américaine tendaient à faire fuir temporairement les acheteurs du dollar. D'autant plus que s'éloigne la perspective d'une réduction brutale d'un programme de soutien monétaire énorme de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui tend à diluer la valeur du dollar et est conditionné à l'amélioration de l'économie des Etats-Unis et de l'emploi américain. La Fed a décidé le mois dernier de ramener ses rachats d'actifs mensuels de 85 à 75 milliards de dollars.
Sur le front de la demande, les prix trouvaient du soutien dans les solides données sur les importations chinoises, ont expliqué les experts de Commerzbank.
La Chine a importé 6,31 millions de barils de brut par jour en décembre, soit 10% de plus qu'en novembre, ce qui constitue un nouveau record selon les économistes de la banque allemande.
Deuxième consommateur mondial d'or noir, la Chine est devenue en septembre dernier le premier importateur mondial de brut, dépassant les États-Unis dont la production nationale ne cesse d'augmenter.