Le pétrole monte, aidé par des chiffres chinois encourageants
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 106,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3 cents par rapport à la clôture de jeudi, après être tombé à 106,03 dollars, son niveau le plus faible en deux mois.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 77 cents à 92,43 dollars.En début d'échanges européens vendredi, le Brent avait été soutenu par de solides données sur les importations chinoises.
La Chine a ainsi importé 6,31 millions de barils de brut par jour en décembre, soit 10% de plus qu'en novembre, ce qui constitue un nouveau record, selon les calculs de Commerzbank.
Deuxième consommateur mondial d'or noir, la Chine est devenue en septembre dernier le premier importateur mondial de brut, dépassant les États-Unis dont la production nationale ne cesse d'augmenter.Mais plus tard dans la journée, le Brent a été mis sous pression, après l'annonce que l'armée sud-soudanaise avait repris aux rebelles la ville pétrolière de Bentiu (nord du pays).
Le Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis juillet 2011 et produisant normalement environ un peu plus de 200.000 barils par jour, est ravagé par des combats depuis le 15 décembre.
De son côté, le WTI a lutté pour monter significativement plus haut (vendredi), bien que s'échangeant à des plus bas en plusieurs mois, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Jeudi, la référence américaine du brut a clôturé à 91,66 dollars, son plus bas niveau depuis le 1er mai.
Même la faiblesse du dollar n'a pas été suffisante pour permettre un rebond significatif (du WTI), les opérateurs se concentrant sur l'abondance de l'offre, ajoutait M. Hewson.
Le dollar a été pénalisé par les chiffres de l'emploi publiés vendredi aux États-Unis, qui sont ressortis bien inférieurs aux attentes.
Pour certains observateurs, de tels chiffres pourraient en effet pousser la Réserve fédérale américaine (Fed) à freiner la diminution annoncée le mois dernier de ses rachats d'actifs (de 85 à 75 milliards de dollars par mois).