Le pétrole rebondit à New York, aidé par la demande chinoise
Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février gagnait 1,02 dollar, à 92,68 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché était bien trop vendu hier et l'on assiste pour l'instant à un mouvement de rebond technique, a noté Bob Yawger, de Mizuho Securities.Les prix du WTI étaient tombés jeudi en clôture à leur plus bas niveau depuis le 1er mai, à 91,66 dollars.
Le marché digérait par ailleurs les chiffres contrastés du rapport mensuel sur le chômage et l'emploi américains, jugé crucial par les investisseurs pour jauger la vigueur de la reprise économique américaine.
C'est un rapport dont les données apparaissent à première vue un peu contradictoires et le marché essaie de s'en faire une idée avant de se positionner, a souligné M. Yawger, selon qui un accès de faiblesse (des cours) ne serait pas étonnant avant la fin de la séance.Le taux de chômage américain a reculé bien davantage que prévu en décembre à son plus bas niveau depuis octobre 2008 à 6,7%, contre des attentes d'un taux de chômage stable à 7%, notamment grâce au net recul de la population active. Mais les créations d'emplois sont ressorties beaucoup plus faibles qu'attendu, à 74.000 emplois contre 197.000 attendus.
Ainsi, si dans l'ensemble ce rapport semblait moins encourageant qu'attendu pour la reprise, il tempérait également les craintes, très vives sur les marchés financiers, d'une réduction brutale du programme de soutien monétaire à l'économie américaine en place depuis plus d'un an.
Sur le front de la demande, les prix trouvaient du soutien dans les solides données sur les importations chinoises, ont expliqué les experts de Commerzbank.
La Chine a importé 6,31 millions de barils de brut par jour en décembre, soit 10% de plus qu'en novembre, ce qui constitue un nouveau record selon les économistes de la banque allemande.
Deuxième consommateur mondial d'or noir, la Chine est devenue en septembre dernier le premier importateur mondial de brut, dépassant les États-Unis dont la production nationale ne cesse d'augmenter.