Le pétrole amorce un rebond après une nette baisse la semaine dernière
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 107,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 92 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 56 cents, à 94,52 dollars.Les cours du pétrole rebondissaient lundi , en raison d'une chasse aux bonnes affaires et d'un léger accès de faiblesse du dollar qui rendait moins onéreux les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
De plus, les cours étaient aidés par des inquiétudes sur l'offre du fait de troubles au Soudan du sud et en Irak, relevaient les analystes de Commerzbank.
Les combats se sont intensifiés dimanche dans plusieurs régions au Soudan du Sud - dont l'économie repose entièrement sur l'exploitation du pétrole - alors que les négociations directes prévues entre les deux camps qui s'affrontent depuis trois semaines, tardaient à s'ouvrir en Ethiopie.En Irak, gros producteur pétrolier, un oléoduc qui achemine le brut du nord de l'Irak au terminal pétrolier turc de Ceyhan (sur la Méditerranée) a été bombardé la semaine dernière, provoquant un arrêt du pompage du brut.
Les oléoducs, par lesquels transitent une large portion du pétrole irakien destiné à l'exportation, sont souvent pris pour cible par les insurgés, ce qui affecte les exportations.
Aux États-Unis, la production pétrolière du Dakota du Nord (état du Mid-Ouest, au centre nord du pays, ndlr) devrait souffrir de difficiles conditions hivernales, prévenaient les experts de Commerzbank.
La semaine dernière, les cours du brut avaient subi la pression de la perspective de voir la production libyenne retrouver progressivement des niveaux normaux après des mois de conflit bloquant les installations pétrolières du pays.
La production dans le champ al-Charara (sud, 330.000 barils par jour), suspendue depuis le 28 octobre à cause d'un sit-in de la population locale, a repris avec une production de 60.000 barils par jour, a indiqué dimanche à l'AFP une source officielle.
Le gouvernement avait convaincu jeudi des habitants de la ville de Oubari qui protestent contre leur marginalisation et réclament une plus juste répartition des revenus pétroliers, de cesser leur mouvement de protestation.
La production libyenne de brut (qui a chuté depuis l'été dernier à 250.000 barils par jour contre une capacité de 1,5 M b/j) pourrait donc remonter dans les semaines à venir alors même que l'offre de brut sur le marché mondial est déjà abondante.